Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées

Dernier voyage en Terre du Milieu pour Peter Jackson, le réalisateur néo-zélandais qui a pris en main l’univers de Tolkien voici 15 ans pour en livrer 6 volets sur grand écran. Un dernier épisode qui ouvrira donc sur LE SEIGNEUR DES ANNEAUX, et vient clôturer une adaptation du HOBBIT un brin rallongée. Et c’est peut-être pour cela qu’on se retrouve devant un épisode en forme de conclusion épique, pleine de nostalgie mais clairement rattaché au précédent, comme UNE DESOLATION DE SMAUG 2e partie. Initialement envisagé en deux films, LE HOBBIT s’est offert un troisième volet pour marquer le coup, la fin d’une vraie oeuvre signée par un cinéaste assez fou pour y croire.

On les avait laissés avec un dragon menaçant ; la compagnie des Nains et Bilbo assistent à son raid sur la cité humaine, comme si on ne les avait pas quittés depuis ce cliffhanger terrible. La suite est indiquée dans le titre : maintenant la montagne libérée du dragon, les intérêts des différents protagonistes deviennent clairs, conquérir son trésor. Les personnalités se dévoilent, Peter Jackson forgeant sa trilogie autour des histoires de pouvoir, d’avidité et d’ego de ses personnages (ou de morceaux de bravoure, notamment un moment Cate Blanchett assez jouissif). On assiste donc à un ballet de duels, armés ou non, pour opposer les différents leaders. Et leurs armées.

Pour ce dernier volet, Jackson redouble d’ingéniosité pour offrir du grand spectacle. Durant plus de deux heures (le film ne sera pas le plus long de la saga), le voici jouant devant la Montagne Solitaire avec ses cinq armées (ou six, ou sept, si on discute). On retrouve la même effervescence que LE RETOUR DU ROI, pourtant plus marqué par ses enjeux. Nous n’y perdons rien en grandeur : les plans sont larges, massifs, mais plus rapides, incisifs. Tout mène à la conclusion, dans une succession ininterrompue de climax, de départs et d’adieux. L’issue n’est pas forcément rose, et c’est dans cet esprit que Peter Jackson quitte la Terre qu’il a fait sienne (à l’écran).

Sans précipiter les choses, Jackson offre donc la fin de cette première partie, du premier voyage. Et place ses dernières pièces pour la suite, celle des aventures de Frodon et Aragorn (et leurs camarades). Des clins d’oeil ici et là, et puis un dernier moment qui relie les deux trilogies. Bien joué Peter, tu livres ta dernière bataille mais tu nous laisses les clés. A nous désormais d’en apprécier la qualité globale, et le travail de titan…

3.5 / 5
À lire aussi ⬇️

Devenez contributeurs/rices. 👊

Rejoignez un magazine libre et respecté. Depuis 2004, Onlike recense pas moins de 46 contributeurs indépendants dans ses colonnes,

en savoir plus
NEXT ⬇️ show must go on