Kingsman : Services secrets

On avait laissé Matthew Vaughn quittant la franchise X-MEN après son FIRST CLASS rétro. Il n’est pas parti loin, restant dans le giron de la Fox pour une autre adaptation d’un comics de Mark Millar (KICK-ASS) : KINGSMAN. Une autre récréation festive pour le réalisateur américain qui s’amuse à nous livrer sur l’écran un spectacle basé sur l’élégance (musclée) à l’anglaise dopée aux effets spéciaux.

KINGSMAN, c’est un service secret privé britannique réagissant aux menaces sur le monde. Lorsque l’un de leurs agents est tué, le recrutement d’un nouveau membre passe par un jeune de la banlieue anglaise pas si mauvais que cela… Là où KICK-ASS faisait dans l’auto-éducation au métier de super-héros, KINGSMAN propose à son héros un entraînement sur mesure, aidé par Colin Firth et Mark Strong, et des costumes trois pièces. Une aventure que l’on suit de manière assez classique, mais avec tout le fun que peut insérer Vaughn, aidé par une déferlante de musiques pop et fonds verts aidants.

Sans doute moins appliqué que sur son X-MEN, reconstitution nostalgique des années 70 avec quelques scènes spectaculaires, Vaughn s’enfonce ici dans l’utilisation abusive d’effets spéciaux, réduisant au maximum les décors naturels. Dans la lignée de son KICK-ASS, il s’autorise donc quelques tours de force numérique (ou reconstitutions de pays étrangers qui nous rappelle quelques séries télévisées…) pour offrir quelques scènes percutantes et tapageuses. A vouloir comparer son film aux films d’espions old school, cette avalanche de VFX n’offre toutefois pas le meilleur argument pour expliquer son charme, présent grâce au casting.

Ce mash-up très virtuel reste finalement assez divertissant, ne baissant jamais de régime du début à la fin. Si on croise quelques jeunes pousses en devenir (Taron Egerton ou Sophie Cookson…), c’est la vieille garde qui semble le plus s’amuser. Du zozotage de Samuel L. Jackson, caricature de méchant, le passage d’un Mark Hammil inoffensif, au flegme de Colin Firth, voilà les vraies qualités du film. Avec des clins d’oeils appuyés, avec plus ou moins d’ironie, aux anciens films d’espionnage, KINGSMAN est calibré pour satisfaire nos envies d’adrénaline soudaine.

3 / 5
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