Vinyl – Pilote : sexe, drogues et surtout rock’n’roll

Difficile de ne pas succomber au combo Scorsese – Jagger – Winter. Le duo qui a livré avec BOARDWALK EMPIRE un grand bijou du petit écran (porté par Steve Buscemi) embarque le leader des Rolling Stones qui trainait son vieux projet de film sur le monde des labels au coeur des années 70, pour le transformer en série à succès. Et ce double épisode, marathon haletant de musiques et substances en tous genres, s’impose sans un univers pourtant déjà traité à maintes reprises. Martin Scorsese, très à l’aise, retrouve son terrain de prédilection pour lancer la série VINYL en orbite.

Un patron de label à bout, des musiciens récalcitrants, un mariage avec ses défis, une sobriété mise à mal, des bordels, des concerts, des fiestas… VINYL c’est l’exubérance des années 70 et un personnage (Bobby Carnavale, ersatz également de BOARDWALK EMPIRE) a priori pas si mal parti. Et puis fatalement, tout dégringole. Ses affaires périclitent, sa femme (Olivia Wilde, entrevue) s’éloigne, et surtout son oreille musicale le titille plus que tout. Car au coeur des problèmes, notre héros cherche à retrouver la passion. Celle des débuts, celle d’avant le business, celle de chasser le son de demain.

Et voilà Scorsese et Jagger de rajouter leur touche. D’un côté une réalisation dynamique, qui ne se repose jamais. Des plans aériens, croisés, cachés, qui ne cesse de soulever l’histoire. De l’autre leur passion pour la musique et une BO d’enfer qui habite chaque plan. On compte littéralement les secondes de silence. VINYL est une série sur la musique, pour la musique. La liste des musiciens est impressionnante, les références citées nombreuses (Otis Redding, Dee Dee Warwick, Iggy Pop, Chris Cornell…). Nul doute que l’aura de ses créateurs doit aider. Et si ce pilote semble en tous points parfait, hormis quelques petites longueurs dans les moments installant l’histoire, on est très curieux de voir si la formule fonctionnera sur la saison et 10 épisodes.

Diffusion à partir du 15 février sur OCS City, disponible dans les offres Canal.

4.5 / 5