The Wire – Saison 4

L’équipe derrière THE WIRE avait du comprendre le faux pas d’une deuxième saison un peu trop loin des « corners ». Suivant parfaitement la troisième année plus politique, cette quatrième saison passe sur l’éducation, un autre nerf de la société, décrypté et analysé ici en plus des autres thématiques que la série poursuit avec brio.

Dans la troisième saison, THE WIRE dissertait de la lutte contre le trafic de drogue d’un point de vue politique, tentant de résoudre cela par des expérimentations policières qui s’écrasaient contre les principes de la société. De cet épisode municipal, on atterrit sur l’école, où les petits caïds et leurs équipes ne se rendent pas assez. On s’engouffre ici dans les couloirs du système d’éducation, et bis repetita on tente de trouver des solutions en dehors du système. De cet autre pendant de la société, on découvre les limites évidentes de la société américaine, et les affres de la ville de Baltimore. Évidemment tout cela sert les prétendants au poste de maire, une histoire qui suit son cours sur plusieurs saisons.

Le talent de THE WIRE est de lier toutes les thématiques en un seul élan, décryptant Baltimore comme le symbole d’une Amérique abandonnée à elle-même. Notre bande d’enquêteur, en marge, est également délaissée dans ses investigations.  La grande enquête qui délaisse les anciens gros caïds, dépassés dans leur propre action par de nouveaux, plus jeunes, modifient le paysage en conséquence. Plus dur, plus moderne, THE WIRE abandonne peu à peu les histoires d’écoute et de technologies (même si on a changé depuis la première saison) pour nous montrer la vraie réalité, celle où la lutte contre l’illégalité se heurte au paradoxe d’une société à la caste dirigeante gangrénée, les moyens de lutte anéantis par des budgets limités, et l’école remise au second plan. A ce titre, la suite tentera aussi de trouver une solution…

4.5 / 5
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