The Shield – Saison 6

The Shield va très vite. On a pris l’habitude avec la série de voir les évènements se succéder, les mystères se résoudre en un rien de temps. Mais malgré ça, on reste surpris de voir que les situations sont toujours extrêmement mobiles, et que tout peut basculer d’un instant à l’autre. La saison 6 couvre globalement l’après-Lem.

Car oui, Lem est mort. On l’a vécu de l’intérieur en fin de saison 5 ; Shane tuait son ami par peur de le voir balancer ses potes. Le tout sur une fausse rumeur, car évidemment dans cette série les jeux de pistes sont multiples et démultipliés par les joueurs. On revient donc en cinquième année avec une ambiance morose, d’un Vic persuadé qu’il s’agit d’un coup des Salvadorians, aux institutions qui font passer Lem pour un pourri, et un Kavanaugh désormais poussé à bout. Il se rendra compte qu’il a commis l’erreur de descendre au niveau de Vic dans les magouilles et le maquillage de la vérité, et capitulera après deux épisodes très intenses de confrontation entre les deux hommes. Forrest Whitaker aura été immense. Par la suite, Vic récupère le présumé coupable du meurtre et s’en occupe très personnellement pour évidemment se rendre compte que le réel coupable est ailleurs. Un début de saison en bain de sang qui ne rassure pas pour la suite. Vic est poussé vers la sortie alors que Shane s’enfonçe dans la dépression et.. les conneries. L’enquête personnel de Vic et Ronnie arrivent sans trop mal à confronter leur ex-collègue, et d’un rien aurait pu basculer en deuxième mort de l’équipe. Mais Shane est encore mouillé avec de nouveaux gangsters, et cette fois les Arméniens. Jusqu’à leur révéler qui a voler leur argent!! (en fin de saison 2)

Nos trois hommes sont donc désormais obligés de faire de nouveau équipe contre les Arméniens, avec dans le jeu les Salvadorians et les Mexicains qui se livrent à une guerre sans merci les uns contre les autres. En fil rouge pour le reste des personnages, il y a une tuerie sanglante où une douzaine de corps sont retrouvés découpés. Évidemment Dutch (toujours identique à lui-même) et Billings (de plus en plus insupportable) s’en occupent sous la houlette de Wyms désormais capitaine. La Strike Team se voit compléter, de Julien catapulté par Wyms à un certain Hyatt nouveau venu censé prendre la place de.. Vic. Sauf que ce dernier dans sa lutte contre les Arméniens trouve un nouvel allié en la personne d’un entrepreneur local très investi (notamment auprès d’Aceveda) et qui joue de son influence pour garder Vic en place. Ce dernier et Aceveda se mettent d’accord pour faire tomber ce mexicain influent, lié au cartel du pays, et qui cache sans doute une plus grande corruption que jamais. Redevenu essentiel, Vic ne doit plus que s’occuper de protéger sa famille des Arméniens, et trouver quoi faire avec Shane, passé de dépressif incompétent au statut d’ennemi idiot. Mais comme on dit, garder ses amis proches, et ses ennemis encore plus proche.

The Shield grouille donc encore une fois d’histoires violentes, de tensions extrêmes et d’humanité dans ses personnages. Les nouvelles têtes s’incorporent parfaitement pour arriver finalement au final ; la saison 6 ne faisait que préparer le terrain pour la 7eme et dernière. A suivre donc, la dernière saison de cette longue descente aux enfers que Vic Mackey aura tenté de freiner. Car ne nous trompons pas, The Shield s’enfonce inexorablement vers la fin. On en frémit d’avance.

5 / 5