The End of the F***ing World - saison 1 : toute la beauté du cynisme british

Alyssa et James, The End of the F***ing World.

James est un garçon tourmenté qui aimerait tuer quelqu’un, après avoir passé son enfance à tuer des animaux.

Alyssa est une fille tourmentée qui ne peut s’empêcher de dire tout ce qu’elle pense (de mal et de vulgaire), et ne supporte plus la famille recomposée dans laquelle elle vit (sa mère s’est remariée — avec un sale type — et ils ont eu des jumeaux ensemble).

Alyssa et James étaient-ils faits pour se rencontrer ? Sans doute. D’autant que pour James, Alyssa est la victime idéale de sa pulsion meurtrière…

The End of the F***ing World dérange par les thématiques abordées mais passe bien vite à autre chose. En effet, la série va vite (8 épisodes de 20 minutes) et n’a pas le temps pour trop de psychologie. Le petit délire psychopathe de James est finalement le point de départ d’une escapade de couple ; un couple en cavale qui nous emmène dans une Angleterre authentique, entre personnages paumés et sentiments sincères. Un évènement inattendu met James et Alyssa dans une position délicate, et le petit trip « road-movie d’ados en colère » évolue peu à peu en histoire policière, forçant les deux héros à revoir leurs priorités.

The End of the F***ing World, c’est aussi finalement un regard sur les relations familiales. Certes, James et Alyssa sont chacun les enfants d’une configuration particulière qui explique leur comportement d’adolescent marginal. Et tout au long de cette saison 1, ils revisitent la relation qu’ils ont avec leurs parents, sans que la série ne se pose en juge.

Au final, c’est un bouillonnement de sentiments confus qui guide l’histoire de James et Alyssa, et ces sentiments peuvent nous amener à faire de nombreuses choses, plus ou moins positives, qu’il faut savoir assumer. Le traitement offert par la série, avec son cynisme, son décalage, sa violence aussi parfois, est un rafraîchissement dans un univers qui se prend bien souvent trop au sérieux.

3.9 / 5