Spartacus : Vengeance – Saison 2

Deuxième… Non, troisième… Et puis si, quand même, deuxième saison pour le plus glabre des gladiateurs qui se réincarne tel un phoenix des hôtes ces romains. Leur race. Enfin, leur Thrace, nationalité d’alors dudit gladiateur rebelle, si on s’en réfère aux manuels d’histoire. Il a bien changé, Spartou. Il faut dire que depuis la première saison, on a eu droit à un préquel assez judicieux (une saison 0 donc, pour introduire bien en profondeur des personnages qui reviennent sur le devant de la scène en deuxième année – c’est un peu la Star Ac’ du moment), et surtout le décès du comédien principal. Triste nouvelle, surtout dans un mode télévisuel où on voit leur bouille saison après saison, mais rien d’impossible ; de toute façon la moitié du cast’ a été revu.

Rebattons les cartes, Spartacus reprend le fil de l’Histoire de son torse peu velu, accompagné de quelques camarades de virée. Peu d’occupation en terme romaine en -72 avant Lui-Même, si ce n’est quelques légionnaires en culottes courtes pour se frotter les glaives. De toute façon, les Romains se prennent le chou entre eux, à commencer par la résurrection miraculeuse d’une Lucretia (Lucy Lawless, la caution Guest multi-tool de la série) qui complique le jeu. Embourbé dans des querelles politiques, rien ne va vraiment servir l’histoire si ce n’est quelques complots bien pratiques pour repeindre l’atrium rouge sang. Ceci dit, en dehors d’une certaine récurrence de tueries diverses et variées, cette deuxième saison de Spartacus n’offre que peu de réels développements aux personnages principaux. On se garde sous l’os quelques rebondissements fiévreux voir surprenants dans le dernier épisode qui laissent penser à quelques prises de risques scénaristiques, qui s’éloignent un poil de la grande Histoire…

Vengeance! Le nom est bien porté par le retour du gladiateur rebelle, qui mouline à chaque épisode pour nous offrir égorgements, découpe à la machette, gerbes de sang et finition à la main sans anesthésie sur diverses personnes, gladiateurs ou soldats du rang. Spartacus nous offre une belle dose d’hémoglobine bien sympathiques, quelques jolis instants d’une émotion fraîchement coupées face caméra. Un top 10 des meurtres en tous genres seraient difficiles, toutefois la série y trouve là toute son énergie (ok, en plus de pouvoir librement nous présenter seins galbés et pénis au repos de temps à autre, selon vos convenances personnelles). Un certain esthétisme pas piqué des hannetons mais d’une façon de faire à la Zach Snyder, que l’on a oublié depuis les premières critiques. Depuis trois ans sur les écrans, Spartacus a su utiliser cette base peu originale pour construire sa propre histoire, et c’est tant mieux.

On laisse notre gladiateur sur un grand changement. Passé les premières révoltes, victoires ou défaites, il va devoir construire son avenir avec son nouveau gang tous en muscles. Le résultat final est assez réjouissant pour que l’on soit curieux de voir la suite, surtout avec le nombre de morts de fin de saison : la place est libre pour développer tout cela à une plus grande échelle!

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