Sons Of Anarchy – Saison 1

C’est un rattrapage de dernière minute pour Sons of Anarchy, diffusé fin 2008 sur FX. Mais comme la saison 2 pointe son nez à la rentrée prochaine, il valait mieux avoir un premier avis sur ces histoires de motards sur fond de pure Amérique.

SOA, c’est avant tout l’histoire d’une famille. Pas au sens propre du terme, mais une famille de motards, de passionnés de vieilles bécanes réunis pour la vie au sein d’un groupe dont les membres sont de véritables frères, et leurs familles des ramifications de ce groupe. En clair, les Sons Of Anarchy sont une tribu. Et une tribu doit veiller sur les siens. Pour ça, il faut gagner de l’argent, et on se doute que le garage qui abrite le quartier général des Sons ne fait pas que vidanger les voitures. Non, leur grand atout c’est le trafic d’armes, entre l’import venant de l’IRA et autres sources illégales, vers les banlieues chaudes de la ville proche pour les gangs des blacks ou des hispaniques. Les Sons sont tranquilles dans leur campagne, le reste ne les regarde pas. Sauf quand le FBI s’y intéresse de trop près, et au moindre ennui ce ne sont pas Jax et ses potes qui tirent en dernier.

La série joue donc les dur à cuirs, grosses motos et casques sur la tête. Mais pas que. On s’intéresse donc au vice-leader du groupe, Jax, entre ses problèmes de conscience sur les activités du groupe (il y a une histoire entre les premières virées en moto et les activités illégales), son fils nouveau né mais malade à cause d’une mère junkie, son ex de retour en ville poursuivie par un maniaque.. et le quotidien de lutte contre les autres groupes de motards, les assassinats, les vendettas, etc.. Pas de repos pour les braves, et on découvre les Sons en pleine chute libre côté commerce. La concurrence est rude, et sans se laisser faire rien n’est facile. Jonglant avec les fédéraux (formidable Ally Walker), les flics locaux corrompus, les faschos, les latinos, les Niners.. Le boss des Sons, interprété par Ron Perlman, voit son leadership vasciller, l’entraînant dans des dérives pour le moins critiquable. Le fragile équilibre de la petite ville de Charming (ironie?) ne tient qu’à un fil. Et encore, la fin de saison renvoit plutôt à la suite, sans réels débordements ni crises. On échappe de justesse au bain de sang. Maintenant que le monde des Sons est connu, ils ont intérêts à lacher les chiens pour la deuxième saison.

Une série de plus sur les gangs et les règlements de compte, sorte de western moderne, les Sons pêchent plus par oubli qu’autre chose. On est pas centré sur les longues chevauchées à moto ou les gros durs, mais plutôt sur un groupe très soudé qui tente de ne pas sombrer. Au milieu de tout ça, le héros nouvellement père se demande s’il n’est pas temps de changer de direction. Mais le laissera t-on faire?

3 / 5