Orange Is The New Black – saison 1

Piper Chapman, jeune femme fraîche à la jolie chevelure blonde, propre sur elle, un peu bobo, allait se marier avec son fiancé. Elle est rattrapée par une erreur de jeunesse (passeuse de drogue pour sa copine de l’époque, franchement qui ne l’a pas déjà fait) et écope d’une peine de prison d’un an. Et bam, Orange Is The New Black, baby.

Quelle est donc cette série Netflix qui, lancée dans l’ombre du blockbuster House of Cards, s’est peu à peu attiré les projecteurs ? Une série carcérale, une série féminine et redoutablement féministe, une série attachante sans aucun doute. A travers Piper Chapman, le spectateur est plongé dans une réalité qu’il ne fait habituellement qu’effleurer par des reportages aux infos, pour basculer dans un quotidien plus concret, plus dur. Pourtant ce n’est que fiction, mais une fiction diablement bien ficelée avec un engrenage qui se referme peu à peu sur nous si l’on prend la peine de lui accorder du temps.

Car à vouloir dépeindre une multitude de personnages (avec chacun son histoire, sa personnalité) Orange Is The New Black — OITNB pour les intimes, bien que cet acronyme soit assez moche — avance péniblement sur son intrigue principale : l’intégration de Piper Chapman dans le milieu carcéral et sa faculté à y résister. Il faudra parfois s’accrocher sur les deux premiers tiers de la saison pour en apprécier d’autant plus le dernier, une fois que l’on connaît l’histoire de chacune (et chacun) et les rouages d’une intrigue qui en devient jubilatoire. Jusqu’à ce coup d’éclat final qui donne une tournure inédite à notre héroïne et nous plonge tout droit dans une saison 2 pleine d’appréhension. Bien joué.

4 / 5