Hung – saison 1

Gros coup de la chaîne HBO à la rentrée 2009, Hung est la série qui a amené un vent de renouveau bienvenu: ici pas d’histoires sentimentales dans les couloirs d’hôpitaux ou de pouvoirs fantastiques. Hung nous invite de façon légère mais intelligente à découvrir le monde de la prostitution masculine.

hungHung, c’est l’histoire de Ray Drecker. Un prof de basket au lycée, divorcé mais vivant avec ses deux enfants, plutôt heureux. Sauf que nous sommes en banlieue de Detroit et que le contexte économique le rattrape: c’est la crise, le lycée commence à licencier du personnel, la maison de Ray subit un incendie et ses enfants retournent vivre chez leur mère. Le salaire de Ray ne suffit plus. Il va devoir trouver un second job pour récupérer plus d’argent, mais il ne sait pas comment. A moins que… à moins qu’il n’utilise le seul talent dont la Nature l’aie doté: Ray a un gros pénis, et il va en faire un outil de travail…

Aidé de son amie Tanya (qui va devenir sa souteneuse), Ray nous emmène à la découverte de sa reconversion professionnelle avec une authenticité presque troublante. Et vous messieurs, comment feriez-vous si vous deviez devenir gigolo? Ray débute, il doute, il expérimente, il cherche la clientèle, il hésite, il ne sait pas quel protocole adopter pour faire les rencontres, il ne sait pas combien faire payer… Hung est finalement d’une banalité affligeante seulement il traite d’une situation originale. Et ça marche. Durant les 10 épisodes de cette première saison (trop courte vraiment) on est pris de sympathie pour ce « héros » prostitué-débutant, qui vend ses services sexuels uniquement pour réparer sa maison et assurer un quotidien agréable à ses enfants. Ray est un chic type à qui il arrive des ennuis et il ne sait pas comment faire autrement pour s’en sortir. C’est dramatiquement compréhensible, et terriblement touchant.

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Alors soyons clair: Hung ne serait rien sans l’interprétation exceptionnelle de Thomas Jane en Ray Drecker. L’acteur (d’abord connu dans Dreamcatcher, avant d’incarner The Punisher, oui bon…) porte le rôle principal avec une authenticité incroyable. A la fois sensible, drôle et émouvant, il contribue pour beaucoup à lui seul au succès de la série. A côté de lui, Jane Adams (Tanya) en poète-maquerelle dépressive est savoureuse également. Notons aussi la présence d’Anne Heche qui joue l’ex-femme de Ray.

La saison 1 de Hung se termine un petit peu trop brusquement (si l’on ne sait pas qu’il n’y a que 10 épisodes, on s’attendrait à un 11e). Qu’importe, la saison 2 est confirmée, et l’on retrouvera Ray et ses péripéties dans le monde de la prostitution avec plaisir. En attendant, Hung (qui signifie « bien monté » en anglais) s’est fait un nom et un surtout générique très bien servi avec une chanson du groupe The Black Keys (I’ll be your man) et un strip-tease qui met dans l’ambiance à chaque épisode. A découvrir!

4.5 / 5
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