How i met your mother – Saison 5

On avait quittés nos chers amis de Friends voici presque une décennie (enfin, ça parait tellement loin que…), et on s’était promis de leur rester fidèle. Nos petits coeurs pétillants de bonheur ne pouvaient se résoudre à quitter le Central Perk et ses cafés/brioches. Et pourtant! L’appel du MacLaren’s Bar et ses pintes nocturnes nous ont fait rapidement changés d’avis, embarquant avec une nouvelle bande de potes aux moeurs plus légères et aux rythmes décadents. Enfin, au moins un.

Et puis finalement, le mirage s’est évanouie. On a vibré au romantisme moderne de Ted, héros d’un temps ancien où How I Met Your Mother était encore centré sur lui. On s’est ému du tandem inséparable Marshall+Lily forever, qui finalement est tellement solide qu’il ne bouge plus. On a même trouvé une certaine utilité à Robin, canadienne échappée du pays des caribous qui fut un temps drôle et percutante. A croire qu’elle s’est prise un coup de crosse de trop… Et puis voilà notre maître à tous, cintré dans son costume cravate et son regard ravageur, sa chasse interminable de soirée que l’on suivait comme des fans sur sa page Facebook.. Barney, véritable personnage culte parmi les autres, provocateur à souhait et d’une assurance surhumaine. Mais voilà, la saison 5 est arrivée et a fini de balayer nos craintes. How I Met Your Mother s’est muté en torchon humide d’où ne ressortent que quelques rares bons moments au milieu d’un marasme général assez repoussant.

La série créatrice d’évènements, d’un engouement nouveau et totalement novatrice en terme de structures narratives, se promenant dans un passé-présent-futur assez excitant, jouant sur des running gags incessants, incorporant 36000 signes de fans attitudes à chaque épisode… est devenu un mélo sans fond, où le héros est devenu le personnage secondaire, son ex est sur la position « repeat » dans son histoire, le séducteur a succombé au couple, le couple s’est métamorphosé en gloubi-boulga sans saveurs. Dans tout ça, saluons quelques bons gags de ci de là permettant d’esquisser un rare sourire, de se rappeler qu’il fut un temps où nous nous précipitions sur notre écran pour regarder leurs aventures pliés en quatre… Fuyez, pauvres fous! Ce temps est fini.

Et cette perte d’identité n’est pas la faute de scénaristes qui ont perpétués le même sens du gimmick et de la rime. Non, mais plutôt la perte d’une direction pourtant toute tracée : la recherche d’une mère pour les enfants dont on raconte l’histoire des débuts. Ted s’est évaporé (comme sa coupe de cheveux dans le dernier épisode), faisant oublié qu’on essaie ici de lui sortir la femme de sa vie. S’évertuant à multiplier les crises sentimentales à chaque femme, ressassant les mêmes tourments, il est en répétition automatique. La série sort donc quelques artifices pour combler à chaque épisode, parfois bons, parfois mauvais, et remplir le tout d’un humour incertain. On espérait voir des nouveautés, et tout ce que l’on aura, c’est une cheville et une maison. Enfin, c’était en milieu de saison, et on se demande si certains s’en rappellent…

Pour finaliser, How I Met Your Mother a rempli une saison sans saveurs, multipliant les effets de style pour mieux cacher la crainte de dévoiler une mère qui pourtant redynamiserait le show. Non, à la place on tente de rallonger la sauce en faisant croire que l’intérêt se situe avant. Si les priorités de la saison suivante (puisque les audiences sont bonnes…) semblent aller du côté de Marshall et Lily, il serait bon de se rendre compte que la série tourne avant tout sur Ted, qui certes n’est intéressant qu’avec ses camarades, mais devrait avancer un peu. Pour l’instant, on s’ennuie sec et la série n’est désormais plus une priorité face aux rejetons du Big Bang. On verra si son isolement de l’année prochaine (les deux séries sont séparées) suffit à lui offrir une place confortable et un plan pour nous contenter.

À lire aussi ⬇️

Devenez contributeurs/rices. 👊

Rejoignez un magazine libre et respecté. Depuis 2004, Onlike recense pas moins de 46 contributeurs indépendants dans ses colonnes,

en savoir plus
NEXT ⬇️ show must go on