House of Cards – saison 4

On est heureux de retrouver House of Cards à un niveau bien meilleur que la saison 3. Il faut dire que le contexte s’y prêtait énormémement : la course à l’investiture américaine pour l’élection présidentielle, un véritable miroir scénaristique de la réalité de 2016, Donald Trump en moins.

Qu’importe, les auteurs de House of Cards sont suffisamment inventifs et fous pour écrire une saison 4 tout aussi palpitante et déroutante, avec son lot de coups bas, de stratégies, de retournements de situation, et de dégoût. Frank Underwood, président en place (non élu, rappelons-le) chercher à conserver son fauteuil tout en obtenant une légitimité qu’il n’a pas, et le chantier s’annonce colossal. D’autant que dans son entourage il ne peut pas toujours compter sur ses proches, à commencer par sa propre épouse…

Car Claire Underwood a des envies. Des envies d’autonomie, des envies de carrière, des envies sentimentales. Décidément la tâche est ardue pour Frank qui doit gérer des menaces aussi bien personnelles que professionnelles, car évidemment l’investiture attire les convoitises dans son propre camp démocrate.

À cela, on commence à connaître les méthodes de l’équipe en place : tous les coups sont permis, même les plus bas. N’hésitant pas à utiliser (ou à créer) les problèmes familiaux pour s’attirer la sympathie publique, Frank Underwood rebondira sur chaque événement pour en faire une opportunité, là où on le pense fini. Ce faisant, il fait monter la pression que les spectateurs endurent et attendent : plus haut il grimpera, plus lourde sera sa chute… si chute il y a.

Prochaine étape : la campagne présidentielle, avec un choix malin de l’acteur Joel KinnamanThe Killing, Robocop… — en candidat républicain. Et là encore, l’écho à l’actualité réelle sera fort, même si la vraie élection sera terminée aux Etats-Unis.

4 / 5