Homeland – saison 2

Sacré Nicholas Brody… il souffle le chaud et le froid dans cette saison 2 d’Homeland. Et la bonne nouvelle c’est qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Lentement (parfois très lentement) mais sûrement, les vérités éclatent au grand jour dans l’entourage de Brody. Et le pivot de cette saison est à nouveau Carrie Mathison, miraculeusement sauvée de l’opprobre générale de la CIA après la découverte d’un élément-clé : la fameuse vidéo-confession de Brody, jamais utilisée après la tentative manquée d’attentat.

Et oui Carrie, tu avais raison sur Brody. Et te revoici dans la course. Et toute la CIA est à pied d’oeuvre pour surveiller de près le héros national, devenu représentant au Congrès, bras-droit du vice-président, lui-même en course pour devenir LE président des Etats-Unis. Rien que ça. Mais il se trame quelque chose évidemment…

Homeland fait fi de tout manichéisme avec brio dans cette saison 2. Les gentils sont parfois méchants, les méchants sont un peu gentils, même Carrie la folle devient saine d’esprit. Sans parler d’Abu Nazir dont l’ombre plane sur presque tous les épisodes. Jusqu’à ce qu’elle ne soit plus du tout une ombre d’ailleurs.

Heureusement dans toutes ces incertitudes, un roc demeure : Saul Berenson, le héros tranquille. Et c’est peu dire que d’affirmer qu’il sert de repère dans cette nouvelle saison, cependant quelque peu parasitée par des intrigues secondaires comme l’amourette entre la fille de Brody et le fils du vice-président par exemple. Cette dernière (Dana Brody) campe d’ailleurs un personnage tête-à-claques des plus exécrables. Non, le gros intérêt, il viendra de la CIA, avec David Estes et le petit nouveau, Peter Quinn, qui supervise la surveillance de notre terroriste préféré. Et avec 12 épisodes qui vont crescendo (petit bémol sur le 9), Homeland confirme sa passionnante vision de la psychologie d’une Amérique stressée par les menaces islamistes. Il suffit de voir comment les soupçons se tournent brusquement et très temporairement (quelques minutes) sur le gentil agent Galvez « juste parce qu’il est musulman » pour prendre la mesure du traumatisme. Et en donnant un phénoménal coup de massue pour son dénouement, la saison 2 s’ouvre une porte grande ouverte sur une multitude de possibles pour la saison 3. La suite, c’est la fuite, comme on dit.

4.5 / 5
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