Boss – Saison 1

BOSS est la petite dernière des séries à grande classe, livrée clef en main avec un réalisateur de cinéma (certains ont Scorsese ou Michael Mann, ici c’est Gus Van Sant – une superbe caution artistique), où le fond et la forme sont travaillés avec minutie pour vous offrir qualité et réflexion. Si cette première fournée d’épisodes comporte quelques lacunes, on tient ici un ersatz sombre et névrosé de THE WIRE.

Moins polyvalente que son aînée, BOSS se concentre sur le maire de Chicago (Kelsey Grammer – ex-Frasier, Hank…), se découvrant atteint d’une maladie dégénérative au moment où les histoires politiques et médiatiques ne sont pas en sa faveur. Névrosé et paranoïaque, comme tout bon politique, il tente alors de cacher sa maladie tout en sauvant son fauteuil. Autour de lui gravite une foule de personnages secondaires, qu’il s’agisse de son cabinet, de son bras droit et son attachée de presse, le poulain qu’il lance aux élections sénatoriales, et bien entendu les ennemis politiques, les acteurs de la vie sociale, la famille ou la vie des rues. Construire comme une partie d’échecs, cette première saison voit cette figure tutélaire, ce patriarche politique vasciller, hésiter, se reprendre en main et sortir les parades nécessaires pour montrer que, malgré l’inéductable sentence qui le condamne (mais dans combien de temps?), il se battra jusqu’au bout. Quitte à devenir encore plus retors et vicieux.

On pourrait l’assimiler à un BREAKING BAD des villes, mais BOSS garde un côté très conservateur. La réalisation, précise et moderne, est plus vivante que les standards actuels. Un vrai plaisir visuel et scénaristique qui n’empêche pas un milieu de saison assez poussif. Si le postulat de base est un peu dépassé (la maladie), on découvre un personnage charismatique de la télévision, sadique et habile, qui ne laissera pas indifférent. La preuve, Kelsey Grammer a reçu un Golden Globe.

Deuxième saison dès le mois d’Août!

4 / 5
À lire aussi ⬇️

Devenez contributeurs/rices. 👊

Rejoignez un magazine libre et respecté. Depuis 2004, Onlike recense pas moins de 46 contributeurs indépendants dans ses colonnes,

en savoir plus
NEXT ⬇️ show must go on