Better Call Saul – Saison 1

Les fans esseulés de Walter White et BREAKING BAD poussaient l’an passé un grand « ouf » de soulagement : une suite arrivait, avec en tête d’affiche l’avocat haut en couleurs Saul Goodman. C’est donc sur un ton comique plus affirmé que l’on revient à Albuquerque, en plein milieu du désert américain, pour planter une nouvelle histoire dans un décor connu.

Saul Goodman, ou plutôt Jimmy McGill, petit avocat au passé trouble, qui tente de s’affirmer dans un secteur à forte concurrence. On y découvre une ville plus calme, avant les évènements de la série mère. Walter White (absent, comme les autres personnages de BREAKING BAD) est sans doute toujours professeur, mais le futur Saul doit jongler entre un frère malade, également avocat, et la recherche maladroite de clients. On y apprend beaucoup sur le personnage, durant cette première saison, de ses talents oratoires qui lui servaient à Chicago à arnaquer les petites gens, jusqu’à sa rédemption dans l’Ouest américain. Rien d’extravagant, l’histoire se suffit à elle-même et offre au génial Bob Odenkirk (on l’aime beaucoup) quelques jolis moments.

On prend également le temps de revenir sur le passé de Mike, son ex-futur-homme à tout faire, nouvellement arrivé en ville avec ses propres problèmes. Les deux côte à côte offrent quelques jolis dialogues, même si dans l’ensemble la série souffre d’une forme de « retour à la case départ » difficile à négocier. Les débuts sont glorieux, la deuxième moitié de saison plus laborieuse. C’est finement écrit, pensé pour un vrai suivi sur la durée, mais le suspense retombe assez vite. Le futur Saul s’installe, et on patiente un peu. Loin d’être désagréable, toujours aussi bien filmé, pensé, ce prequel de BREAKING BAD se dirige surtout vers l’avenir ; la transformation de Jimmy en Goodman. Et nous vers la saison 2 déjà confirmée.

3.5 / 5