Experimenter le Stade France, quelque soit l’évènement, c’est accompagner plusieurs dizaines de milliers de spectateurs dans une arène gonflée à bloc vers un seul objectif : la première note. Celle des RED HOT CHILI PEPPERS hier soir, pour le coup, venu défendre leur dernier album I’m With You, et bien sûr quelques anciens morceaux. Et si le groupe californien, qui fêtera bientôt ses 30 ans d’existence, n’a débarqué sur scène qu’un peu après 21h, c’est avec la nuit tombante que le stade s’est embrasé.
A première vue, la scène ne paie pas de mine. Une grosse installation pas non plus fantasmagorique (les AC/DC ou U2 passés ici précédemment étaient bien plus imposants), de quoi fournir du son pour tous, mais sans excès. Et c’est sans se tromper qu’on voyait arriver les RHCP sans pression aucune, le bassiste Flea s’en donnant à cœur joie dès le départ. Menant le groupe, enchaînant solo et riffs délirants, c’était lui le baromètre de la soirée, et l’occasion de sortir les morceaux des studios pour leur donner vie sur scène. A ses côtés, le chanteur emblématique du groupe, Anthony Kiedis, casquette vissée sur la tête comme jamais, livre sa prestation avec sobriété. Rien à redire sur un set enchaînant grands classiques (Californication, Under The Bridge…) et nouveaux titres, on se laissait embarquer sans problème aucun.
Si les premiers morceaux ont été un peu timides, les enceintes ne crachant pas toute leur puissance, c’est avec engouement qu’on se laissait promener par le groupe à la nuit tombée, pour un final assez grandiose, où le Stade de France à l’unisson reprenait les refrains des RHCP. Mission remplie.