Paul McCartney @ Stade de France 2015

Après les Rolling Stones l’an dernier, il ne fallait pas moins que le leader des Beatles, Sir McCartney himself, pour exploser le Stade de France.

Et pourtant, avec une organisation un peu foireuse (une préfosse avec des chaises, et les gens qui montent dessus en début de concert pour bien cacher la vue à ceux derrière…) et un public mou du genou (le mec débarque sur Eight Days a Week, personne bouge le petit doigt…), il y avait de quoi avoir peur d’un spectacle froid et trop calme.

Mais c’était sans compter sur le britannique et son groupe de zicos déchainés, semblant tous mettre tout leur coeur à l’ouvrage et prendre un plaisir phénoménal à piocher ça et là dans un répertoire gargantuesque, jonglant entre chansons solos du bonhomme, Beatles et Wings, pour mieux enchainer rock, pop, ballades et autres joyeusetés assez fantaisistes par moment (Intimate Secretary !)

Le concert n’a eu de cesse de monter en puissance, avec quelques passages évidemment au dessus de tout, dont le firmament fût le triptyque définitif Let it Be / Live and Let Die (photo) et Hey Jude.
Le premier a fait chanté le stade, la seconde a eu l’effet quasi littéral d’une bombe et la troisième, cette hymne en puissance, a fait hurler à l’unisson 80.000 personnes tout prêtes à se défoncer les cordes vocales en communion pour qu’on les entende jusqu’à Paris. Et si cela ne suffisait pas, le concert était loin d’être terminé, et on a eu le droit par ailleurs à Yesterday, Back in the USSR, Helter Skelter, Paperback Writer, Nineteen Hundred and Eighty Five, Band on the Run, Can’t Buy Me Love, Ob-La-Di Ob-la-Da ou encore Lady Madonna pour mon plus grand plaisir.
Le tout devant un mec de 72 piges qui a enchainé le concert à toute berzingue avec une humilité et une classe sans pareil, une bienveillance touchante dans le regard, un vrai échange avec son public (et en français!) et sans avoir l’air de transpirer le moins du monde, juste de s’amuser sur son terrain de jeu préféré, en passant d’un instrument à l’autre plus vite qu’il ne respire.

3 heures et 42 chansons plus tard (!!!), on est ressortis lessivés, heureux comme des gosses, la voix explosée, des étoiles plein les mirettes, en ayant vécu une expérience prouvant que oui, Paul McCartney est une légende vivante.

Thank you Sir.

Paul McCartney Setlist Stade de France, Saint-Denis, France 2015, Out There! Tour

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