Hot Chip @ Pitchfork Paris 2013

Le festival se clôt pour moi avec le groupe que j’attends le plus ici, Hot Chip. Avec cinq albums et près de 13 ans d’existence, ces anglais font une musique dansante et riche, une electro pop ludique, teintée de sons eigthies.

On appréhende la qualité du son de leur set. Tous les groupes de soirée qui se sont produits sur cette scène nous ont gratifiés d’un son assez moche, grésillant et saturé en basse. Mais les Hot Chip sont de grands professionnels et malgré les enceintes sous nos oreilles, on profite bien de l’un des meilleurs concerts du Day 3.

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Ils sont sept sur scène, les cinq membres du groupes aux looks très différents (du jeune geek au barbu grisonnant et guitareux en passant par monsieur tout-le-monde), un batteur au féminin et un clavier supplémentaire. Tous sont multi-instrumentistes (l’un joue même du calypso) mais un seul mène le groupe, tel un chef d’orchestre. Avec un peu d’attention, on peut repérer ses indications au reste du groupe.

La force de Hot Chip tient dans ses arrangements spécialement prévus pour la scène : certaines chansons ont droit à une intro ou une outro différente des albums studio. Ils montrent aussi un vrai savoir-faire dans le choix de leur playlist. Ils commencent le live par un set très dansant (How Do You Do?, One Life Stand, Night and Day, Over and Over, Flutes, Ready For The Floor) puis nous installent dans une seconde partie plus intime, progressivement amenée par Let Me Be Him. Avec quelques reprises dont Pale Blue Eyes du Velvet Underground, la salle se tait et les briquet sont allumés. Un ange passe et on vit à l’unisson un moment de musique assez magique.

Alors qu’ils font partis des groupes les plus âgés du festival, ils produisent aussi l’un des concerts les plus dansants et les plus dynamique. Impossible de s’y ennuyer et de rester immobile ou insensible aux sons de l’un des meilleurs groupes du moment d’electro pop, car tout simplement, ils maîtrisent leur sujet sur le bout des touches de clavier.