Darkside @ Pitchfork Paris 2013

On attendait beaucoup de Darkside chez Onlike. Après avoir « défoncé » (sic) le dernier album de Daft Punk titre par titre, Nicolas Jaar et son complice Dave Harrington viennent de sortir leur album Psychic, unanimement salué par la critique.

Ce titre d’album est parfaitement en accord avec le début de leur performance. Énorme miroir rond comme un gong qui tournoie, quelques sons de guitare lâches, larsens, le côté obscur nous tend les bras. Et comme toute bonne chose, elle vient à qui sait attendre. De lourdes basses font basculer l’ambiance en une fraction de seconde, habillées de crissements de guitare, de sons de synthés épurés et entrecoupées par la voix indolente de Jaar. Ces mecs sont les jazzmen post-apocalypse. Leurs rythmiques effrénés remplacent les ternaires enivrants. Tout est sombre mais le tout est euphorisant, hypnotisant.

Visuellement minimal, la prestation de Darkside n’a pas besoin de plus que ce miroir et un projecteur pour sublimer le son. Puis en regardant les visuels s’agrémenter au fur et à mesure que les riffs de guitare se structurent, on se dit que c’est la Darkside of the Moon, c’est celle des Pink Floyd, évidemment. Ou bien peut être le côté sombre qu’ils imaginent de toutes leurs idoles de jeunesse , faisant frapper leurs synthés sous des mélodies évoquant tantôt le rock psychédéliques et tantôt le blues.


Pourtant si épuré, le style de Darkside réunit énormément d’influences et surprend constamment même si les versions live paraissent bien plus accessibles et tournées dancefloor que les versions studio.

Après quelques morceaux, cela devient vite une drogue dont la chute est sévère. Il reste deux groupes à passer dont The Knife mais la claque de la soirée a bel et bien été donnée.