Arcade Fire @ Le Zénith ’11

Arcade Fire. Le seul nom du groupe québécois provoque depuis plusieurs années de vives émotions parmi la communauté de fans. L’explosion de leur dernier album a lancé une tournée mondiale, dont l’étape française se déroulait hier soir au Zénith. Passée l’an dernier à Rock en Seine (pour un concert… pluvieux!) et en showcase privé (ou quasi) au Casino de Paris, la troupe revenait donc devant son public pour un concert à la hauteur de sa réputation.

 

Et c’était peu de dire qu’on les attendait, après 5 ans de rendez vous manqués, et la tournée de Neon Bible. Arcade Fire revient en force, auréolé d’un troisième album les ayant portés aux nues, et ça ne fait que commencer. Avec un public tout acquis à sa cause, le groupe débarquait sur scène avec la frénésie et l’engagement qu’on leur connaît, pour un show millimétré (un poil trop – voir la fin) remplissant toutes les fonctions d’un concert tel qu’on l’attendait. Massif, jouissif, brut, la musique des québécois remplit l’espace face à des spectateurs assez amorphes, transformés en groupies aux yeux grands ouverts (aussi pour les images diffusées sur les trois écrans géants de la scène, notamment de nombreux passages de Scenes From The Suburbs de Spike Jonze, moyen métrage sorti avec l’album). Il faisait chaud, dans le Zénith, en cette journée caniculaire…

On ne pourra donc que regretter le choix du Zénith, salle décidément très décevante, à la limite de la nuisance sonore, mais qui a le tort d’attirer les groupes les plus en vues (à venir, The Strokes et Kasabian). Chaque concert confirme le mauvais son de l’endroit, et c’est sans doute encore Arcade Fire qui s’en sort le mieux. Avec une playlist qui donnait la part belle aux trois albums (forcément un peu plus au dernier en date), voir même à de vieux titres (Vampire/Forest Fire, assez inédit en live), le groupe se lâchait, sans forcément la même folie qu’avant, mais sans renier son envie de faire vibrer la salle. On en ressort donc sous le choc, les oreilles déchiquetées par la salle, la tête remplie de précieux souvenirs, et électrisé d’une énergie nouvelle.

Au final, c’est surtout la première partie Karkwa (québécois aussi) qui aura pâti d’un Zénith bien mal fichu. Leur prestation pourtant sympathique (et validée par un public dévoué!) n’aura donc pas eu les honneurs d’un vraie salle (ce qui se rattrape ce soir, puisqu’ils sont à la Maroquinerie). Pour le reste, Arcade Fire ne finit pas de nous sublimer. Et c’est très objectif de dire cela, tant le groupe est inscrit dans l’histoire musicale de ces dix dernières années.

Arcade Fire Setlist Le Zénith, Paris, France 2011, The Suburbs
À lire aussi ⬇️

Devenez contributeurs/rices. 👊

Rejoignez un magazine libre et respecté. Depuis 2004, Onlike recense pas moins de 46 contributeurs indépendants dans ses colonnes,

en savoir plus
NEXT ⬇️ show must go on