Qu’il passe vite, le nouvel album de Conor O’Brien. C’est un compliment mais aussi un reproche : sa cohérence est son ennemie. Comme une douce berceuse de 9 morceaux et 36 minutes qu’il nous chantonne à l’oreille, Darling Arithmetic est un peu trop sage, bien qu’il soit une belle invitation à se poser seul pour réfléchir.
Franchement porté par deux titres majeurs en plein milieu du disque (Hot Scary Summer et The Soul Serene) Darling Arithmetic confirme et prolonge la direction prise par Villagers avec son excellent album précédent {Awayland}. Mais ne va-t-il pas un peu trop loin en baissant énormément le rythme de ses compositions, pour produire un ensemble résolument slow-tempo et sans single évident ? C’est notre avis. Vite découvert, vite écouté, vite terminé. Et vite passé à autre chose ; sans forcément se dire que l’on y reviendra.
3 / 5