Steven Wilson – To The Bone

Steven Wilson a sorti le 18 août son 5e album. Le membre fondateur de Porcupine Tree dont je vous ai déjà parlé avec son dernier EP 4 ½ remet le couvert, avec un album qui sort vraiment de l’ordinaire. Découverte.

Un album en rupture

Steven Wilson nous a habitués à un son rock progressif -qui tend même vers le métal progressif- tant avec son groupe qui l’a fait connaître Porcupine Tree, que par sa carrière solo qu’il a lancée plus tard. Mais le compositeur anglais de 49 ans aime ne pas suivre les chemins trop balisés et sortir des sentiers battus. Il le fait une fois de plus avec To The Bone, album qui est en véritable rupture, ne serait-ce que par sa pochette, claire, presque criarde quand on a en tête les pochettes de Porcupine Tree ou celle d’Insurgentes.
Dès les premières notes, on remarque que le son de To The Bone est plus Blackfield que Steven Wilson, ce projet musical de Steven Wilson et Aviv Geffen qui a donné naissance à 5 disques tout de même (dont le dernier album est sorti en février 2017).

On s’attend donc à un album plus pop et moins progressif. En effet, le bébé que nous apporte Steven Wilson cette année ne porte pas de veste de cuir. Cela se confirme avec The Same Asylum As Before ou Permanating par exemple, qui pour ce dernier a en plus l’inconvénient d’arriver comme un cheveu dans la soupe. Je ne vois pas ce que ce titre fait sur un album de Steven Wilson. Bref.

Un peu progressif quand même…

Les deux titres Refuge et Detonation portent l’album, Detonation étant vraiment excellent. On remarquera le clin d’oeil à Lightbulb Sun, titre de Porcupine Tree (sur l’album éponyme de 2000) avec le titre People Who Eat Darkness. La majorité du reste de l’album est intéressant à écouter, sans doute pas à réécouter.

On est très loin des incroyables albums The Raven That Refused To Sing (2013) ou Hand. Cannot. Erase. (2015), que je vous conseillerais bien plus volontiers que ce dernier album. Ma note de 3,5/5 ne doit cependant pas vous faire peur. Certains le trouveront excellent, d’autres -dont je fais partie- penseront qu’il n’a pas l’âme des opus précédents. La note révèle uniquement mon avis subjectif.

Mais pourquoi cette sortie de route alors ?

Piste de l’égarement de cet album : La perte de créativité et l’allure pop de l’album peut peut-être trouver source dans le choix des musiciens, le groupe de scène, Craig Blundell et Dave Kilminster ayant été mis à la place de Marco Minnemann et Guthrie Govan qui d’habitude participent aux enregistrements studio et qui ont été écartés. Ils ont beau ne pas faire partie de mes musiciens préférés, Minnemenan m’agaçant en concert, il faut bien noter leur qualité d’instrumentistes hors pair. Ils participaient sans doute aux compositions et apportaient de la créativité.

Setlist

  1. To The Bone (6:41)
  2. Nowhere Now (4:03)
  3. Pariah (4:46)
  4. The Same Asylum As Before (5:14)
  5. Refuge (6:43)
  6. Permanating (3:34)
  7. Blank Tapes (2:08)
  8. People Who Eat Darkness (6:02)
  9. Song Of I (5:21)
  10. Detonation (9:19)
  11. Song Of Unborn (5:55)

Pour aller plus loin…

Titres à retenir :

  • Refuge
  • Detonation

Autre titre à écouter attentivement :

  • People Who Eat Darkness

Qualité audiophile de l’enregistrement :

⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️/5
Sublime enregistrement comme d’habitude avec Steven Wilson. Toutes les prises de son sont chirurgicales. Un véritable bonheur à écouter. Dommage que l’album ne soit pas plus consistant.

En conclusion

Ce 5e opus de Steven Wilson reste pour moi un album en demie teinte, ponctué par deux morceaux forts qui sont vraiment bons. On ne peut pas dire que ce soit raté, c’est juste différent.

3.5 / 5