Skip The Use – Can Be Late

Le renouveau de la scène française décomplexée passe incontestablement par Skip The Use. Groupe expérimenté qui enchaîne les albums avec la régularité d’un métronome (3 en 3 ans) et 2012 qui s’impose comme la vraie année de la consécration. Méritée.

Can Be Late — le troisième album donc — est la pépite électro-funk-rock qui ne vous lâche pas une fois entamée, et qui ne vous décevra plus à chaque fois que vous la mettrez sur votre platine (ou MP3, ou autre, évidemment). Le genre d’album à durée de vie illimitée qui offre différentes facettes et s’adapte à toutes les circonstances. Comme surgit des cendres d’un groupe comme Bloc Party (comment ne pas trouver du Kele Okereke dans la voix de Mat Bastard) dont on attend toujours le sursaut, Skip The Use balance ses hits sans relâche : People In The Shadow, Ghost, The Face, PIL… Et des points communs : le sens aigu du refrain accrocheur, le renfort malin des petites voix d’enfants toujours efficace, les touches électro-pop qui ratissent large, le tempo calibré pour faire bouger des pieds à la tête.

Avec ses 14 titres dont un seul — le premier, People In The Shadow — dépasse les 4 minutes, on perçoit bien Can Be Late comme une dose rapide et fougueuse de musique défouloir. Un album immédiat, excessivement thérapeutique, bourré de talent.

4.5 / 5