En juillet 2002, Rjd2 sort son véritable premier album (sur le label Definitive Jux bien sûr), Deadringer. Avec son passé et son talent déjà reconnu, la réputation de Rjd2 est faite. Détail des pistes.
The Horror est une vive introduction dans la matière, un cri musical, une excellente musique de film d’action, juste avant Salud qui est paradoxalement la vraie présentation de quelques secondes de Rjd2 par lui-même. Smoke & Mirrors invite au dépaysement d’une session jazz ; un mouvement que poursuit plus activement Good Times Roll PT.2 et ses clameurs (assez stressante par leur répétition d’ailleurs). Final Frontier offre une place plus importante aux paroles, par la présence d’un guest (Blueprint), un peu trop hip-hop. Par contre, avec la piste suivante, Ghostwriter, Rjd2 livre l’une de ses plus belles prestations, avec un énorme refrain instrumental en cuivres. Cut Out To FL, F.H.H., Shot In The Dark n’ont pas de grand intérêt, Chicken-Bone Circuit est intéressant par sa rythmique maquillée de sonorités douces (et sa fin ratée). The Proxy, instrumental, agit comme une transition bienvenue, et un excellent préquelle à la très reconnue 2 More Dead avec son piano, ses cuivres, ses scratchs. Take The Picture Off joue encore le rôle d’interlude quand Silver Fox et June se ressemblent, la seconde étant phrasée (par Copywrite) tandis que la première est instrumentale. Pour finir, Work et son air (et chanteur) blues concluent l’album, avec la piste cachée de la même veine qui l’accompagne à partir de 5’45″. On finit très soul.
Il n’y a pas à dire, Deadringer commence sur les chapeaux de roues, mais n’arrive pas à maintenir son rythme sur l’ensemble du disque, c’est la raison pour laquelle il s’essouffle de plus en plus vers la fin. Il n’en demeure pas moins un coup de maître par les grands moments musicaux qu’il recèle, qui justifient à eux seuls l’acquisitation de l’album sans réfléchir. Les autres morceaux passant largement comme musique d’ambiance (sauf ceux trop phrasés hip-hop).
3 / 5