The House, nouvel album de Porches, ou la réussite de l'électro intimiste

On retrouve Aaron Maine, deux ans après le très bon Pool. Et on le retrouve avec plaisir, car The House signe la continuité de son travail. Dès l’intro new-wave de Leave The House, on se sent de nouveau happé par l’univers de Porches, une électro à la fois décalée et mélancolique. Sa voix désinvolte, légèrement désabusée, accompagne l’auditeur comme un repère et reste un guide lors des collaborations. Et celles-ci sont à nouveau nombreuses : Alexander Giannascoli ((Sandy) Alex G), Dev Hynes (Blood Orange), Maya Laner (True Blue), Kaya Wilkins (Okay Kaya), Bryndon Cook (Starchild & the New Romantic), Cameron Wisch (Cende), Jason Arce, Bea1991, et son propre père, Peter Maine.

The House est un journal intime. J’ai tout de suite commencé à écrire The House avec un sentiment d’urgence. Un impératif différent de ce que j’avais pu éprouver en composant mes chansons. Sur le moment je ne savais pas bien de quoi il s’agissait, mais je me suis laissé aller et ça m’a paru essentiel.
Aaron Maine

Porches a souhaité documenter ses sensations et cela aboutit à un album remplit de vignettes artistiques. Il produit effectivement un album intimiste, à l’image de ce qu’Aaron Maine partage régulièrement sur les réseaux sociaux. Sa musique électro paraît plus sombre qu’à l’accoutumée sur The House, avec des thèmes comme la peur de la mort, le passé. Mais le travail d’introspection que livre Porches sans retenue permet aussi de s’ancrer dans le présent. Et son album est un produit électro qui se révèle intemporel, prêt à durer, comme son prédécesseur.

3.8 / 5