Avant même d’entendre le moindre son d’Infinity, l’annonce d’un nouvel album pour Oscar And The Wolf avait provoqué beaucoup d’enthousiasme. On se souvient de l’accueil du premier disque Entity en 2014, presque 3 ans jour pour jour.
Entity, Infinity… la filiation est évidente, et pourtant on est loin d’une simple répétition. Infinity fait preuve d’une recherche musicale plus élaborée, quand son prédécesseur posait les bases et les explorait en profondeur.
Ici, lorsqu’il emprunte des sonorités à Frank Ocean sur Pretty Infiniti ou qu’il épure au maximum sa musique sur Queen pour inviter piano ou clarinette, l’expérimentation se ressent. Et bonne nouvelle, elle s’apprécie. L’excellent Runaway nous rappelle par ailleurs qu’Oscar And The Wolf n’est plus un débutant et qu’il maîtrise parfaitement les codes électro de son style de prédilection.
Mais ce qu’il y a de beau dans Infinity, c’est le renouvèlement sans cesse appliqué à chaque titre. Avec ces touches de r’n’b (Last Night), Max Colombie révèle qu’il les directions qu’il souhaite désormais prendre et on ne peut que s’en féliciter. Décidément, derrière toute cette discrétion qui l’entoure, Oscar And The Wolf trace un chemin bien personnel mais pavé de talent.
4.5 / 5