Boarding House Reach, l'album de Jack White que seul Jack White comprend

Boarding House Reach en tant que nouvel album de Jack White était un petit événement. Avec une régularité de pendule, il nous sort une galette tous les deux ans depuis 2012, et voici un nouveau cru studio faisant suite à un album de reprises acoustiques (2016).

Quatre ans d’attente après Lazaretto pour un résultat très décevant, reconnaissons-le. Boarding House Reach est fouillis, part dans trop de directions et a du mal à faire émerger un style marquant, à part la voix identifiable entre toutes de White. Le simple enchaînement Abulia and Akrasia / Hypermisophonic suffit à dérouter un auditeur pourtant concentré.

Si l’ensemble de l’album se veut jazz-rock, l’intention n’est pas du tout bien retransmise. C’est éprouvant, essoufflant, avec des rythmes qui s’entremêlent sans pouvoir donner une direction aux morceaux (Ice Station Zebra). Ça crie, ça riff de guitare, ça tabasse de la batterie (ou tout ustensile servant à faire un rythme), et sûrement dans tout ce brouhaha les partitions ont du s’envoler lors de l’enregistrement.

Dans tout cela, seul Jack White semble comprendre ce qu’il fait. Du coup, on se demande s’il avait vraiment besoin de le partager avec nous. Over and Over and Over.

2 / 5
À lire aussi ⬇️

Devenez contributeurs/rices. 👊

Rejoignez un magazine libre et respecté. Depuis 2004, Onlike recense pas moins de 46 contributeurs indépendants dans ses colonnes,

en savoir plus
NEXT ⬇️ show must go on