Hanni El Khatib – Moonlight

On s’en doutait un peu : à moins d’un miracle, notre cher Hanni El Khatib ne parviendrait pas à réitérer le magnifique 5/5 obtenu pour Head In The Dirt en 2013. Convaincant sans se forcer, son successeur Moonlight navigue donc entre rock très convenu et quelques actes de bravoure à retrouver répartis de manière assez équilibrée sur l’album : Melt Me au début, que tout le monde connaît déjà ; Mexico, au milieu, autre single confirmant que le style restait le même ; le tandem All Black / Home qui nous prouve que le rockeur ne s’est pas du tout éloigné de l’univers des Black Keys et semble se conforter en s’engouffrant dans l’espace que le duo a laissé.

Mais surtout Two Brothers en conclusion, admirable mue disco quasi-instrumentale de ce qui paraissait terminer Moonlight de manière classique. Car oui, tout l’intérêt réside sans doute ici : cette étrange ouverture vers l’avenir, ce message d’espoir en quelque sorte, comme si Hanni El Khatib, conscient de ne pas avoir forcé son talent sur sa troisième production, nous lâchait la main avec un ultime regard voulant dire « Ne m’oublie pas tout de suite, promis je peux encore te surprendre. » On veut bien y croire Hanni, on veut bien y croire.

3 / 5