Le retour de Foster The People, pop-rock péchue et décomplexée

En 2011 on découvrait Foster The People avec Torches, premier album festif et plein de trouvailles dont le tubesque Pumped Up Kicks qui les propulsait immédiatement sous les feux des projecteurs. Dès l’album suivant Supermodel, la formation de Los Angeles poussait le son un peu plus dans le rock sans parvenir à réitérer le succès de sa formule. Avec ce troisième disque Sacred Hearts Club c’est un peu le même constat, cette fois-ci en poussant le curseur électro.

Sur sa première partie, Sacred Hearts Club comble l’auditeur. Le virage électro voire même un peu hip-hop de Pay The Man montre que le groupe n’a toujours pas décidé de s’enfermer dans un genre particulier. Le disque déroule les morceaux, plaisants, frais, même s’ils ne proposent pas forcément de hits en puissance.

Ensuite, la seconde moitié est plus confuse. D’abord, l’interlude Orange Dream nous embarque dans une courte échappée psyché-rock confirmée par Static Space Lover, les enchaînements se font même de manière totalement transparente entre Lotus Eater et Time To Get Closer (autre interlude) avant de repartir sur l’ébouriffant Loyal Like Sid & Nancy dont on ne sait plus s’il s’agit d’un morceau génial ou d’une faute de goût.

A force de partir dans toutes les directions, Foster The People nous laisse un peu en retrait. Si Torches reste intouchable, Sacred Hearts Club se place au niveau de Supermodel, dans sa façon de donner une impression décousue à l’écoute.

3 / 5
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