Duke Garwood va mal. Il est blessé. Il souffre. Une putain de douleur dans son coeur de rockeur. Ça se voit sur la pochette de son album Heavy Love, cette fragilité à fleur de peau qui est prête à le faire exploser à tout moment. Clairement, Duke n’a pas digéré la fin de la série Sons Of Anarchy ou pire, une rupture sentimentale. Dans tous les cas, il lui fallait bien 10 morceaux pour s’épancher. Pour raconter sa peine, pour raconter sa « pain« , tu vois.
Du coup, on en partage un petit peu, de son spleen. De ses chansons langoureuses qui s’accablent sur cette chienne de vie, de ce revolver posé là, juste à côté sur la table de nuit, qu’il n’y a plus qu’à charger pour abréger ses souffrances. Duke Garwood fait admirablement le bad boy au grand coeur, mais au final avec Heavy Love, on a surtout envie de lui coller un bon coup de pied dans l’arrière-train (si on l’ose) pour le remettre en selle et qu’il allie se dégoter un peu d’estime de soi au lieu de s’apitoyer. Parce que là, à faire le paillasson dévasté, on finirait presque par attraper nous-mêmes le revolver…
1.5 / 5