Magique

Daughter – Not To Disappear

C’est la première vraie claque de l’année. Le nouvel album du trio londonien Daughter est une petite merveille et pour une fois le dossier de presse n’exagère pas en utilisant ce mot. Avec une intro — New Ways — qui n’est pas sans rappeler The xx, on plonge intégralement et sans retenue dans ce que la musique électronique peut offrir de plus doux, de plus beau. Synth-pop peut-être, spatial-pop assurément, Not To Disappear offre sur un plateau 10 pistes remarquables de limpidité sonore.

Le trio (Elena Tonra, Igor Haefeli et Remi Aguilella) ont passé un été à New York pour enregistrer l’album dans le studio de Nicolas Vernhes (Deerhunter, War On Drugs, Animal Collective). Et à l’écoute, c’est une évidence d’y retrouver ces références. Du potentiel hit How au plus énervé (c’est relatif) No CareNot To Disappear sert une palette suffisamment variée pour ne pas tourner en rond dans ce registre musical toujours très casse-gueule. Plus loin, Fossa sert également de synthèse en proposant de réunir les différentes directions du disque en une piste. Le défi est donc brillamment relevé, et Daughter délivre ainsi un deuxième album efficace en toutes occasions. À écouter encore, encore et encore.

5 / 5