Beach House – Bloom

Le succès critique du duo Beach House ne se dément pas. Le groupe de dream-pop (ou pop mélancolique) poursuit sa carrière en confirmant l’étiquette de hype qui lui a été collée dès ses débuts. Leur quatrième album, Bloom, ne déroge pas à la règle et fournit son lot de titres aériens et envoutants. Le résultat est honteusement brillant.

Et pourtant la hype, Beach House n’en a que faire. Amateur d’authenticité et de contact, le groupe a travaillé son album avec un souci de perfection immédiatement perceptible. Chaque piste de Bloom est ciselée sur-mesure, dans tout ses aspects. Voix parfaite, arrangements parfaits, et construction plus subtile que par le passé.

L’album déroule ses titres comme on enfilerait des pierres précieuses sur un collier. Un petit bijou d’évasion musicale qui transporte tantôt dans les cieux les plus hauts, tantôt dans les abysses. Avec des petites notes qui carillonnent ou des sonorités plus longues et progressives, chaque morceau vient prendre la relève du suivant pour construire l’âme du disque, et impressionne par son éclat. Difficile d’en extraire des noms qui sortiraient du lot, mais on avouera une préférence pour Lazuli, et l’extraordinaire enchaînement The Hours / Troublemaker / New Year qui met une claque définitive à l’auditeur. Enfin, pour conclure, Irene assène un dernier coup musical en proposant ce qui ressemble à la synthèse parfaite de l’album.

S’il existe une « conscience collective musicale », Beach House semble l’avoir trouvée, en faisant l’unanimité avec Bloom. C’est impressionnant, un peu déroutant d’en arriver à la même conclusion que tout le monde, mais le verdict est là : cet album est beau, tout simplement.

5 / 5