Adele – 25 : la pleine maîtrise, sans la facilité

En un album, Adele Atkins a répandu son prénom. En deux albums, elle s’est propulsée au rang de star mondiale. Pour ce troisième disque, Adele n’a déjà plus rien à prouver. Sa voix est sa carte de visite, faite de limpidité et de puissance ; elle est toujours là. Le seul risque était de tomber dans la répétition, la facilité. A cela, Adele Atkins répond vite, et balaie les doutes : voici 25.

Plus de choeurs, plus de rythmes, plus d’instruments, plus de tout. C’est une artiste accomplie et en pleine maîtrise que l’on retrouve sur cet album. Premier (bon) point : on est loin de la démonstration vocale que la chanteuse pourrait faire sur chaque morceau. C’est au contraire une recherche permanente de changement de direction, entre des titres résolument pop et dynamiques, et une soudaine ballade folk qui survient sans prévenir (Million Years Ago).

Allers-retours incessants entre ses styles, 25, c’est aussi le souci du détail. La petite accélération au piano sur Remedy, les percussions sur I Miss You, les refrains dansants de Send My Love (To Your New Lover), de Water Under The Bridge et River Lea, sans oublier évidemment la puissance d’un Hello. Et comme il convient de soigner autant sa sortie que son entrée, l’album offre Sweetest Devotion un final qui récapitule les progrès entendus.

Retenez-le : Adele est toujours là. Sans doute pour longtemps. Evitant un à un les pièges de la pression et de la célébrité avec ce 25 qui montre une vraie recherche musicale, elle apparaît sûre d’elle tout en gardant l’aspect sincère de ses débuts. Une réussite.

4.5 / 5
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