Les Arcs Film Festival 2018 – Jour 2

Tout commence par un réveil après une courte nuit, sous le son des skieurs déjà en forme dehors, de la neige qui tombe à nouveau, et d’un petit déjeuner bienvenu .Il est temps de continuer à travailler (journal de bord, critiques, blablabla)et de préparer la journée. Alors que des interviews, des photos extérieures et des projections commencent déjà lors de cette matinée, je décide de rester à l’appartement pour travailler. Je fais donc l’impasse sur le Village des Coproductions, j’aurai pu y faire un petit tour et rendre compte de l’ambiance. Terminé de travailler à temps avant que le service de chambre n’arrive, il ne reste plus qu’à aller déjeuner et ensuite partir attendre le bus. Direction l’arrêt sous la neige, toujours, pour prendre le bus direction le centre Bernard Taillefer. Tradition du « premier jour entier » au festival, je commence par un film en compétition, avec le nouveau film de Peter Strickland intitulé IN FABRIC et produit par Ben Wheatley.

Pas d’avis ici, comme d’habitude il faudra attendre la critique. Cependant, il faut noter quelques moments bien tordants. Ceux qui sortent brusquement de la salle,en pleine séance, surement parce qu’ils/elles ne s’attendaient surement pas à ce type de film. Au point qu’une personne a fait claquer son fauteuil en le redressant. Puis, en sortie de salle avec des ami-e-s journalistes, nous remarquons que dans l’urne préparée pour les votes du public, il y a un bulletin annoté pour IN FABRIC. La mention est avec les doux mots suivants : « pire merde au monde ». Qu’on a rit !

Village des Arcs 1950

Pas question de souffler, ou d’aller faire une sieste. Je me contrôle, et je file enchaîner avec un deuxième film. C’est au tour de DUELLES, film d’Olivier Masset-Depasse, de passer sous mon jugement. Une critique complète verra le jour à l’occasion de la sortie du film en Avril prochain, mais voilà quelques premières impressions. D’abord, sachez que cette séance fut un calvaire, au point que j’ai ris seul à un moment tellement les personnages sont ridicules et clichés. Un sous film de Soderbergh râté, où aucune idée de mise en scène et une esthétique scolaire bien fade vont de pair. Toujours à hésiter entre le thriller sans âme et le domestic drama vide d’originalité, DUELLES est un pétard mouillé où la narration ne laisse place à aucune possibilité de réflexion ou d’ambiguïté, au point que l’ajout de musique absolument partout vient combler le vide cruel de l’ambiance.

Bienvenue aux Arcs 1950

J’ai alors voulu me consoler d’une telle arnaque, en enchaînant avec un troisième film : UNE INTIME CONVICTION d’Antoine Raimbault, avec Marina Foïs et Olivier Gourmet. Comme pour DUELLES, une critique complète verra le jour à l’occasion de la sortie du film début Février prochain. Lors de la présentation, le jeune réalisateur annonce deux choses qui me font déjà grimacer : c’est un film de procès, et ça relate des faits réels. Aussitôt, il y a de quoi faire peur,car nous connaissons le résultat quand le cinéma français tente de s’aventurer dans l’adaptation de faits réels. Voire de faits divers, comme ici. Il faut savoir que chaque réplique prononcée dans les scènes de tribunal, sont les paroles d’origine et rien n’a été fictionnalisé pour les scènes de procès. En plus de cela, le jeune réalisateur ajoute un personnage fictif, celui de Marina Foïs. Outre la bienveillance et le caractère déterminé du cadre, il y a tout de même un problème d’incarnation pour le procès, et un souci de retrait trop important dans l’impact sur la vie personnelle du personnage de Marina Foïs. Dommage, un film qui aurait pu être vraiment beau.

Entrée du Centre Bernard Taillefer (Arcs 1800)

Après ces trois séances, dont aucune n’est pas vraiment assez marquante pour faire ressortir un premier (très) bon film de la sélection, il est temps de retourner à l’hôtel et se poser pour grignoter. Quelques bouchées bien méritées, et ensuite direction le bar Les Belles Pintes pour une soirée musique bienvenue.Au programme : les intéressants MACADAM CROCODILE, bien que leur musique laisse passer des répétitions entre chaque morceau, et les attachantes /dynamiques filles du duo PIÈGE A GARCON. Même si j’ai suivi le concert entier de MACADAM CROCODILE, qui n’était pas non plus un mauvais moment, je suis bien sûr sorti pour voir le coup de cœur PIÈGE A GARCON, découvertes au Champs-Élysées Film Festival il y a un bon moment. Ainsi, la journée se termina avec de la musique plein la tête, et la seule idée d’aller enfin dormir (un peu).

A domani !

Vue de l’appartement