OMG On a repéré des incohérences dans le dernier Batman. ET ALORS ?

Incroyable, exclusif, inédit : il y a des incohérences dans le dernier Batman, The Dark Knight Rises. Y aurait-il eu un lâcher d’intellectuels dans les salles obscures récemment ? Pourtant non. Alors, des incohérences dans un film, plusieurs mêmes, doit-on crier au scandale ? Non bien sûr, il faut juste se calmer.

attention, élément troublant dans cette photo : il y a écrit « Legend », ce qui signifie « légende ». Serait-ce un indice sur l’existence de Batman ?

Du coup, pour que les choses soient claires, je vais vous réveler un secret, voire même deux, parce que c’est cadeau :

  1. Batman n’existe pas en vrai. C’est dur à admettre je sais. Prenez une grande inspiration, essayez de retenir cette humidité qui est en train de gagner vos yeux, et soufflez. Vous allez vous heurter à des centaines d’articles qui vont vous disséquer la psychologie d’un héros qui n’existe pas. C’est important la psychologie, ça permet d’apprendre des choses sur soi, sur les autres. Mais sur Bruce Wayne, cela ne va pas vous permettre de mieux comprendre notre monde. Désolé. A partir du moment où vous vous souvenez que nous sommes en pleine fiction, cela vous apporte… comment dire… un peu de relativisation.
  2. Le Cinéma ce n’est pas la réalité. Là encore, pardon pour cette révélation-choc mais il semble que cette information (qui n’est qu’un rappel, en fait) soit nécessaire. Allons même un peu plus loin dans la contextualisation : Batman, c’est du pur divertissement. Comprenons par là que ce n’est pas un documentaire, que ce n’est pas supposé être ennuyeux, pourvu que l’objectif soit atteint : di-ver-tir.

Quand Allociné fait son émission « Faux Raccord » pour déceler les erreurs de montage ou de réalisation, c’est valable. Par contre, quand on voit que les articles se multiplient pour dire que Batman n’est pas crédible, comment dire… « Batman » et « crédible » dans la même phrase, vous ne sentez pas déjà le problème ?

Pour résumer, soyons clair : visionner The Dark Knight Rises pour en faire la liste des ellipses narratives revient à regarder un épisode de Dora L’Exploratrice image par image avec un anthropologue. L’exercice est intellectuellement vain. Je le sais d’autant mieux que je l’ai fait sur le précédent volet, The Dark Knight, qui possède lui aussi une énormité dès ses premières minutes, et ça n’a pas empêché la critique et les spectateurs de le porter aux nues. Mais il fait parler, c’est certain. Parler pour ne rien dire donc, et cet article est là aussi pour montrer que c’est à la portée de tous. Sur ce, bon Batman, vous allez aimer ou non le film (et vous pourrez lire nos différentes critiques) mais vous n’allez pas en faire une dissertation qui sera notée par vos professeurs. Sauf si vous êtes un étudiant en cinéma qui n’a absolument pas envie d’atteindre le statut de… Christopher Nolan par exemple.

PS : le seul argument recevable — purement cinématographique — c’est la performance d’actrice de Marion Cotillard, qui se rapproche de l’unanimité… contre elle.