Oblivion

Aux vues des premiers visuels d’OBLIVION, on est en droit d’attendre le nouveau film de Joseph Kosinski (TRON L’HERITAGE) comme l’un des rendez-vous de science-fiction de l’année. Porté par un Tom Cruise toujours aussi à l’aise en… Tom Cruise, tout était réuni : visuels bluffants, paysages désertiques, Terre abandonnée, drônes et rebelles en capuches. Manque de chance, tout cela ne réussit pas à faire un grand film.

Au premier degré, OBLIVION est pourtant une belle bande visuelle, presque trop par moment. Filmé notamment en Islande et appuyé par de sérieux effets spéciaux, le film ne démérite pas en nous en mettant plein la vue, confirmant Kosinski comme un vrai créateur. Les yeux occupés, il faut dire qu’on en oublierait presque de réfléchir pour combler toutes les scories du scénario. Entre les maladresses d’un script qui tente de se la jouer très sérieusement et les plagiats (hommages ?) assumés de bout en bout, OBLIVION tente de nous la jouer à l’envers. Ce qui n’est pas déshonorant en soi, mais quand certains passages du film citent sans sourciller 2001, La Planète des Singes, Mad Max, Independence Day et bien d’autres, on ne sait plus trop où retrouver les quelques rares idées originales du script. Et ce ne serait que détails si en plus on essayait de comprendre comment peuvent exister certains vides dans le scénario ou simplement des faux raccords. A commencer par une boîte noire enregistrant le son d’un autre vaisseau….

Ne diminuons pas l’intérêt d’un film véhiculé par la star omniprésente Tom Cruise, qui ne démérite pas à courir partout. OBLIVION se  laissera voir sans problèmes particuliers sur son aspect visuel et sa volonté de sortir de la vraie science fiction hardcore, mais ne parvient pas à séduire faute de consistance au fond et d’un casting assez inexistant. Gênant un peu, au final, cette histoire fantastique où les détails vous sautent aux yeux. A trop vouloir complexifier les choses, Kosinski se prend les pieds dans le tapis, et rate la transformation. L’influence du producteur (Tom Cruise, aussi) doit y être pour quelque chose, comme sur la dernière scène assez douteuse si on y réfléchit à deux fois…

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