Jason Bourne, retour aux sources pour Matt Damon

Jason Bourne, 4e.. non, 5e opus. Après le passage de Jeremy Renner pour un précédent film un peu à part, Matt Damon remet ça, et reprend son personnage fétiche sous la houlette du réalisateur ayant emmené la saga vers des sommets, Paul Greengrass. Le spécialiste de la caméra-épaule l’avait promis, il reviendrait sur le personnage de Bourne si l’histoire le méritait. Résultat, on se demande bien si c’est la vraie raison, tant ce nouveau film confirme l’aspect hautement répétitif de la franchise, sans réellement bénéficier ici d’un scénario potable.

Jason Bourne se souvient de tout, mais sait-il tout ce qui s’est passé ? Belote et rebelote, le voilà reparti en guerre ouverte, un peu malgré lui, contre l’agence qui l’employait, et globalement le gouvernement américain où se cachent d’odieux personnages dont les secrets vont être dévoilés. Entre facilités technologiques (globalement la CIA peut tout manipuler à distance via ses ordinateurs et ses super analystes un brin ambitieux – ici l’omniprésente Alicia Vikander qui remplace rapidement Julia Stiles aux côtés de Damon), et pseudo-politiques (coucou Snowden), ce 5e chapitre ne brille pas par ses ressorts scénaristiques, préférant jouer la grosse course poursuite en maintenant la pression au maximum.

Et ça pourrait nous plaire s’il ne s’agissait pas d’un modèle connu et reconnu chez Jason Bourne, franchise au 2e (voir 3e) opus particulièrement efficace, et qui semble s’obstiner à recopier ce modèle depuis. Si Greengrass maîtrise toujours autant sa réalisation joliment bordélique, rien ne parvient à faire oublier le scénario aux séquences un peu vieillottes (les flashbacks déjà vus..), et sans réelles surprises. Résultat, retour au point zéro pour tout le monde, et Bourne pourrait donc refaire un tour, sur le même exact modèle, une 6e fois…

Point bonus, Vincent Cassel semble s’amuser en méchant d’un épisode.

2.5 / 5