X-Men: Days of Future Past

On l’attendait, ce retour. Imaginez, Bryan Singer avait inauguré l’ère moderne des superhéros sur pellicule en 2000. Soit quatorze ans dans le passé, et s’il n’avait jamais trop quitté l’univers des X-MEN, le voilà de nouveau aux commandes. On ne laissera guère de doute sur le résultat inspiré, riche et dynamique. Singer retrouve son univers de prédilection, celui qu’il a aidé à bâtir, s’empare de deux époques précédemment établies (notamment avec l’excellent FIRST CLASS sorti en 2011) pour ne faire qu’un film, sans doute le plus jouissif et le plus complexe. Du vrai service pour le public et les fans, quitte à y laisser trainer quelques longueurs.

Direction un monde futur où les mutants sont enfermés, exterminés. Les derniers résistants, la première génération de X-Men tente une dernière manoeuvre : renvoyer dans le passé Wolverine pour avertir la jeune génération du danger qui pèse sur leur destin. Et pour cela, il faut arrêter Mystique, qui tuera (a tué ?) le créateur des robots Sentinelles, spécialement construits pour arrêter les mutants. Voltiges en tous genres (et toutes époques), X-MEN DAYS OF FUTURE PAST est une relecture de la saga de papier pour rassembler tous les mutants vus sur nos écrans. Et mine de rien, voilà la Fox qui s’offre deux équipes mutantes (pour deux franchises potentielles ?).

Vaste, multiple, DAYS OF FUTURE PAST se déroule principalement dans le passé, en 1973. Calqué sur le dernier FIRST CLASS, le scénario manipule l’histoire que l’on connaît pour y insérer du gène X. Habile, et intriguant. Jouant sur le voyage temporel du héros griffu, Singer alterne les deux tableaux présent/futur, offrant un panorama plus que passionnant pour dérouler la culture mutante. La galerie des personnages est généreuse, chacun ayant sa place et son heure de gloire. Pour une fois, Hugh Jackman n’est pas trop mis en avant, même s’il sert de plaque tournante pour découvrir l’histoire.

Avec forcément quelques longueurs, Bryan Singer se sert donc des astuces du bond dans le passé pour revoir la mythologie mutante, laissant de côté les quelques fautes du troisième volet, mais rassemblant ces deux premiers films et FIRST CLASS. Et si fatalement il reste quelques détails étranges, on se laisse séduire sur cette réunion intelligente (et pleine d’humour ; même son Vif-Argent se révèle finalement très fun), qui s’ouvre sur un prochain volet désormais libéré de toutes contraintes. Service aux fanboys, mais aussi blockbuster calculé, X-MEN DAYS OF FUTURE PAST est un Xe volet des aventures mutantes ciselé avec intelligence, et qui sait se faire plaisir. Que demander d’autre ?

4.5 / 5
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