War Dogs, comédie au second degré pas si mordant

On connaît Todd Philips pour avoir réalisé depuis 2009 la trilogie THE HANGOVER (VERY BAD TRIP chez nous), et un DATE LIMITE au milieu. Sa nouvelle comédie se place sur un secteur un peu plus complexe, en traitant d’un fait réel avec l’humour décontracté dont sont habitués nos amis américains. Vendre des armes à l’armée américaine et leurs alliés, pas de soucis !

Et le fait réel est édifiant. Planqués dans leurs bureaux de Miami, deux amis d’enfance pas si bêtes répondent aux appels d’offres américains pour équiper l’armée, et se font de jolies marges sur le matériel qu’ils parviennent à refourguer : armes, gilets pare balles, etc… Sous-traitants des guerres en cours, leur sympathique commerce fructifie jusqu’à les emmener dans des zones dangereuses. Ex-stock d’armes soviétiques dans les Balkans, problème de transport entre l’Irak et la Syrie… entre 2005 et 2008, avec audace ou inconscience, ils iront partout pour utiliser un système qui les rendra riches.

On pense automatiquement à l’ironie d’un LORD OF WAR, mais WAR DOGS est un buddy movie finalement assez classique (succès, chute, excuses) pour offrir quelques jolis moments au duo principal. Miles Teller cherche toujours une rédemption après les FANTASTIC FOUR, et s’avère bien moins percutant que dans WHIPLASH. Jonah Hill a l’inverse cabotine à mort, s’amusant visiblement en trafiquant d’armes du coin. Et pourtant, le duo fonctionne assez bien, le film se regarde sans trop s’ennuyer, mais force est de constater que sur un tel sujet on aurait aimé avoir plus de caractères à l’ensemble. Entre raconter un fait divers, et s’en servir pour explorer les failles du système (avec humour et ironie), le film d’Andrew Niccol ou THE BIG SHORT s’en sortait bien mieux.

3 / 5
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