Veronica Mars

On ne peut pas dire que le passage du petit au grand écran sourit à beaucoup de projets. L’idée de faire le saut pour la détective la plus futée de la ville de Neptune n’était pas le plus évident, mais une conséquente d’une vraie raison : l’appel de sa communauté, concrétisé par une campagne de dons importantes. Après tout, pourquoi pas ? Si le résultat n’est sans doute pas cinématographique avec un C majuscule, les retrouvailles sont bien là et c’est sans doute ce qui réconfortera tout le monde : Rob Thomas fait du fan service, et livre l’ultime (?) enquête des marshmallows.

Et c’est aussi dans son histoire que ce long métrage (plus proche d’un énième épisode étiré sous forme de téléfilm) joue l’ironie ; Veronica a tiré un trait sur son passé, mais doit replonger dans les entrailles de sa ville d’origine, et son passé, pour venir une nouvelle fois en aide à Logan, son grand amour maudit. De cela, Rob Thomas déroule une intrigue somme toute classique, surtout propice à retrouver tous les visages des trois saisons du show. Oui, c’est appréciable et plutôt généreux de sa part.

Mais à l’inverse, il risque de perdre pas mal de spectateurs néophytes. VERONICA MARS, le film, ne se regarde pas (ou peu) sans avoir déjà attrapé quelques épisodes de la série. Bien sûr l’introduction résume les choses mais quelques clins d’oeils, et le fond de l’histoire, viennent de la série. Tout en se limitant à recopier les codes du passé, Thomas respecte l’esprit de sa création mais n’en fait pas un renouveau. Tout juste un dernier chant du cygne pour conclure, comme on l’attendait (malgré une troisième année en demi teinte), la vie sur écran de son héroïne.

2.5 / 5
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