Un français, de Diastème, constat d'une impuissance

UN FRANÇAIS aurait pu se passer de la polémique précédant sa sortie. Et pourtant, force est de constater qu’au-delà de la polémique autour des salles de cinéma qui le supporte, c’est un film au moins à défendre, et surtout à diffuser ! Loin d’être un pamphlet idéologique, le film dresse le portrait d’un ex-militant d’extrême droite qui, repentit, doit vivre avec son passé, et surtout la montée en puissance de ses ex-camarades.

Sur 25 ans, UN FRANÇAIS illustre l’évolution des thèses politiques d’extrême droite du point de vue d’un de ses jeunes, à l’adolescence violente et extrême, qui va se défaire progressivement de sa haine (entretenue par son entourage) pour pouvoir vivre. Sans l’excuser (le héros ne nie pas son passé), le film explique comment on peut changer. Et comment au final même le pire des salauds (si on reprend le terme du synopsis) peut devenir quelqu’un de bien.

La force d’UN FRANÇAIS est de s’accrocher à ce personnage en le faisant évoluer époque par époque, laissant le spectateur raccrocher les wagons. Les ellipses s’enchaînent, avec un Alban Lenoir passant de l’adolescence à l’adulte avec talent (quelle transformation !). C’est sans doute un peu automatique dans le procédé, mais l’idée de fond persiste. Celle de présenter un pays où la rédemption s’avère difficile, et les dérives de l’extrême droite de plus en plus présentes. Marco devient alors le reflet d’une impuissance totale, qu’il faut pourtant combattre plus que jamais.

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