Guillaume Brac a su séduire la critique avec son premier film, Un monde sans femme. Il revient avec Tonnerre, et toujours Vincent Macaigne dans le rôle principal.
Maxime fait de la musique et travaille sur un nouvel album. Il séjourne chez son père à Tonnerre, dans le calme de la Bourgogne. Lors d’une interview pour la presse locale, il rencontre Mélodie, jeune journaliste à la beauté naturelle.
Guillaume Brac nous montre une vulnérabilité des personnages hors d’un quotidien. En effet, Maxime est dans une bulle créatrice, propice à des émotions inattendues. Il vient travailler mais cherche autre chose, notamment dans sa relation avec son père, campé à merveille par Bernard Ménez. L’élément amusant est qu’il répète, à sa manière, l’histoire qu’il reproche à son père. Étonnamment, le succès du protagoniste fait légèrement écho à celui du réalisateur lors de la sortie d’Un monde dans femme.
On sent très vite une volonté de récit palpable et structuré. Le début est très ancré dans le présent et dans une certaine proximité. Ensuite se dégage la belle poésie de l’amour et de l’évasion. Enfin le cauchemar commence et là Guillaume Brac nous montre quelque chose de nouveau : son film oscille vers le thriller et le drame.
Le film est tourné en 16mm. Cela permet une belle lumière sur des paysages naturalistes et des ambiances assez marquées en fonction des scènes. Il filme des lieux mais aussi les gens qui s’y trouvent.
Le jeux de mots sont très présents dans le film. Maxime cherche l’inspiration musicale et rencontre Mélodie. Aussi, le titre du film ne fait seulement référence au nom du lieu de l’histoire. C’est aussi en référence à ce qui se déroule dans l’âme des personnages.
La musique du film est composée et interprétée par Rover. Dès le début du film, on sent une accointance entre l’univers glacé du rockeur et les paysages froids du film. Chacun répond à l’autre.
Finalement, Tonnerre, le film comme la ville, est plein de surprises et de richesses. Le métrage est assez facile à recevoir parce qu’il nous parle de sentiments universels. La poésie et l’humour qui s’en dégagent sont très plaisants. C’est une parfaite entrée en matière dans l’univers de Guillaume Brac, jeune cinéaste français dont on continuera d’entendre parler.
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