The Prodigies

Film d’animation surprenant par son côté violent (il n’est clairement pas destiné aux enfants) The Prodigies est l’adaptation trèèès libre du roman de Bernard Lenteric La Nuit Des Enfants Rois. Le héros se nomme Jimbo Farrar, esprit brillant et surdoué qui découvre que plusieurs adolescents ont le même don que lui sur la planète. Il décide de les réunir pour un jeu télévisé « American Genius » mais ils sont agressés et vont se transformer en vrais meurtriers, dans une totale rébellion vengeresse contre la société.

The Prodigies n’arrive malheureusement pas à captiver du début à la fin. Le film est très irrégulier, certaines scènes donnent le tournis (on a bien compris que l’animation permettait des plans de malades beaucoup plus facilement qu’avec des caméras, mais merci de ne pas en abuser) la violence n’est pas toujours bien dosée (de l’intérêt de zoomer sur des grosses gouttes de sang bien épais ?) et il y a ce petit côté « européen » qui entame la crédibilité. Le film est en effet une co-production « franco-britannico-belge-canadienne-luxembourgeoise » (oui, à cause du Canada ça ne fait plus très européen) et… ça se sent. Notamment dans les voix dont sont affublés les objets communicants, comme lorsque qu’une ogive nucléaire est enclenchée (« Bonjour Monsieur le Président !  C’est parti, on lance un missile qui va tout détruire… » un truc dans le genre raconté par une voix de synthèse qui semble prête à dégainer des blagues, même Siri a plus de retenue). On notera aussi la dose de placement produits (Sony Ericsson, LG, Audi…) qui n’a rien à envier à Minority Report (qui reste ma référence même si je sais que depuis on a eu de nombreux autres exemples).

Donc, trop violent pour être un dessin animé, trop léger pour être grand film d’action, The Prodigies est finalement un film… moyen bof. Avec une fin complètement ratée, ce qui n’est vraiment pas sympa comme récompense offerte à ceux qui l’auront regardé en entier.

2.5 / 5