Suzanne

Cannes 2013 – Semaine de la Critique (ouverture)

Deuxième long métrage de Katell Quillévéré, remarquée déjà à Cannes avec UN POISON VIOLENT, revient avec une fable familiale sur plusieurs générations, et un portrait de nana tout en douceur.

SUZANNE, c’est Sara Forestier, fille de routier trop tôt mère et qui déconstruit progressivement sa vie, voyant ses proches s’éloigner et ses repères s’effondrer au fur et à mesure des mauvaises routes qu’elle emprunte. Soutenu par un casting de têtes connues (Forestier mais aussi François Damiens, excellent de véracité dans un rôle à contre emploi de ses habitudes), ce film étalé sur une vingtaine d’années joue la carte d’une histoire décomposée, éclatée par des ellipses à répétition. Avec ce véritable choix de narration, Quillévéré nous emmène dans son joli voyage avec beaucoup de douceurs et d’attention autour de trois (voir quatre) membres d’une même famille.

Manquant un peu de mordant sur les dernières intentions de son scénario, SUZANNE montre le visage d’une femme moderne un peu paumée, trimballée entre ses sentiments, ses envies et la fuite de ses obligations. Un regard tendre mais sans grande conséquence, les mauvaises actions de l’héroïne étant continuellement rattrapée par son environnement. Au final c’est très joli, mais assez vain.

3 / 5
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