Stretch

Ne cherchez pas, voilà un film qui n’atterrira pas en salles. Destiné à une diffusion purement vidéo, STRETCH est pourtant un film aux allures de séance fun sur grand écran. Signé Joe Carnahan, un réal’ pas si boiteux (MI$E A PRIX, LE TERRITOIRE DES LOUPS, L’AGENCE TOUS RISQUES), STRETCH est une jolie récréation pour public confirmé, une journée de l’enfer pour un chauffeur raté qui promène d’étranges clients en limousine à Los Angeles.

Depuis WATCHMEN, Patrick Wilson n’a pas vraiment décollé. Quelques comédies passées inaperçu, et le voilà punching ball en chef pour Carnahan. On travaille l’ironie : acteur raté, Stretch (ou Kevin) doit de l’argent à quelques mafieux, et n’a qu’une journée pour réunir la somme. Et trouver une solution tout en assurant son boulot de chauffeur de limousine, entre des clients un peu frappés (l’occasion de voir quelques guest sympathiques, tout plus frappés les uns que les autres : The Hoff, Norman Reedus et surtout Chris « Kirk » Pine en milliardaire allumé…) et un entourage absent.

C’est rapidement la foire d’empoigne, et Stretch devra composé entre les aléas de la route : une montagne de muscles russe, le FBI, des ex dans tous les sens, un compte à rebours fatidique et … Jessica Alba, elle-même semblant beaucoup plus s’amuser en rôle secondaire qu’à prendre des risques (elle reste charmante). STRETCH est donc un condensé de second degré qui n’aurait pas démérité d’être exposé au grand public. Toutefois, si le film s’annonce fun et bien barré, du Carnahan qui s’amuse, l’ensemble souffre d’un manque de rythme et d’une voix off qui assomme le récit. On peut apprécier le reste, bourré de clins d’oeils et de bons moments pour qui saura les décrypter.