Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force

Par où commencer ? Sans doute par le plus simple, quand il y a 3 ans, Disney (fraîchement propriétaire) annonce la relance de la franchise ciné Star Wars en mettant J.J. Abrams aux commandes, sous la supervision de George Lucas. Une non-prise de risque. Le choix de la facilité.

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Pour Abrams, fan de la saga ayant déjà prouvé ses compétences en science-fiction (notamment avec Star Trek) c’est un rêve de gosse. Et trois ans après, ce choix s’avère comme une évidence. Déjà très bon film de science-fiction en lui-même (de manière autonome), Star Wars Episode VII : Le Réveil de la Force devient brillant dans le contexte de la saga Star Wars. Il bénéficie d’une configuration idéale : une trilogie culte du cinéma, mise à mal par une autre trilogie-préquel plus récente (dans les années 2000) bien en-deçà des attentes, mais qui ne va pas lui nuire car il s’agit de continuer « la légende originelle ». Avec en plus la possibilité de reprendre acteurs et personnages emblématiques. Et en effet grâce à cela, cette suite réussit « l’effet Boyhood » pour l’intensité provoquée par les années qui passent de façon visible, avec cette fois-ci les spectateurs qui ont vieilli autant que les acteurs-personnages. Un sentiment magique de proximité s’installe.

Parce qu’il faut bien quelques défauts

On ne pourra pas dire que JJ Abrams n’a pas pris de risque. La preuve : le charisme très inégal des personnages, où les premiers rôles (surtout Rey, qui semble plus à une elfe échappée du Seigneur des Anneaux qu’à une apprentie-Jedi) font pâle figure face aux « anciens ». Vous ressentirez forcément ce petit frisson vous parcourir au moment où apparaît Han Solo, Chewie, Leia ou encore… Luke. Oscar Isaac s’en sort très bien, John Boyega a aussi ses bons moments, mais Domhnall Gleeson ou Adam Driver peinent à convaincre. Enfin, et c’est malheureusement un détail qui fait tâche, une Carrie Fisher grossièrement over-maquillée rend peu crédible sa performance dans un contexte de résistance clandestine.

Parce qu’il faut bien parler de l’histoire

N’en doutez pas : Star Wars est une histoire de filiation, et The Force Awakens n’y fait pas exception, bien au contraire. Nous reprenons bien le fil du scenario à la suite de l’affrontement entre Luke Skywalker et son père, Dark Vador. Ce dernier est mort, Luke est le frère de Leia, Leia et Han Solo ont été attirés l’un envers l’autre, tout cela nous vient de la trilogie IV-V-VI. Des années ont passé depuis, et Le Réveil de la Force dresse les conséquences de toutes ces relations familiales et sentimentales où prennent place de nouveaux personnages évidemment. Une gigantesque partie de « Qui est qui ? » peut commencer, et elle ne s’arrêtera pas avec ce septième volet, car on nous laisse volontairement et explicitement dans le flou concernant les origines de plusieurs personnages principaux. « Vous ne me connaissez pas, vous ne savez pas d’où je viens » dira l’un d’eux, tandis que l’autre attend en vain le retour de sa famille depuis des années, avant de lâcher l’affaire. Mais personne n’est dupe : cette famille que l’on ne connaît pas encore aura forcément son importance dans les prochains volets. Et on peut le dire, pour la première fois depuis que la saga est chroniquée sur Onlike : on a hâte de voir la suite.

4.5 / 5
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