Star Trek Into Darkness

Malgré la réputation de son auteur/producteur, le premier STAR TREK était une plaisante réussite. Arrivant à jouer avec la mythologie préexistante, avec un astucieux concept spatio-temporel, tout en renouvelant le cast et l’image vieillissante que se traînait l’équipage de l’Enterprise, JJ Abrams (puisque c’est lui) signait son arrivée dans la grande lignée des blockbusters de SF intelligents. Bien lui en pris, puisqu’outre la signature d’un second long métrage en salles dans quelques semaines, le monsieur vient de rafler la direction du prochain STARWARS. Pas mal.

Avec INTO DARKNESS, JJ Abrams continue sur sa lancée. En connexion directe avec le précédent, il replace pourtant d’emblée l’histoire sur le même type d’introduction. Kirk versus Spock, nouvelle capitaine sur le pont… mais pour peu de temps. Alors que Starfleet est la cible d’un terroriste, Kirk se lance dans une chasse à l’homme pour la moins personnelle… Ne révélons rien, le film regorge de twists (plus ou moins attendus), de révélations en tous genres, de références à la mythologie de la saga (quitte à faire dresser les oreilles de Spock) et de courses poursuites. Bref, reprenez la même recette et recommencez.

Et pourtant le spectacle est au rendez-vous. Mine de rien, malgré l’utilisation incessante de lumières bleues dans les coins, JJ Abrams développe son univers avec créativité. Trop, peut être, tant l’action et les séquences dantesques se multiplient dans un scénario tissé d’une multitude de rebondissements sans fin… jusqu’à la dernière goutte. Privilégiant une histoire qui avance aux petits détails qui font grincer des dents, le trio de scénaristes (déjà « coupables » de l’excellent PROMETHEUS) rend un film de science fiction épique et hyper rythmé qui joue aux montagnes russes avec ces spectateurs. En deux heures et dix minutes, vous en aurez plein les yeux et pour votre argent, au risque de ne pas tout comprendre (enfin, ça n’est pas si complexe…). Peu importe, JJ Abrams joue avec ces personnages, développe l’aspect relationnel un minimum après l’introduction du premier film, le tout en leur faisant vivre milles aventures. Si l’esprit de STAR TREK s’y retrouve bien (quitte à jouer au blasphème sur certaines reprises de l’univers original), en jouant toujours avec le concept de voyage dans le temps, c’est en version nitro.

Nouvelle couche de neuf donc pour STAR TREK, qui livre un deuxième film en phase avec le premier. On peut même le considérer comme le petit frère, toujours aussi efficace mais bien moins surprenant. Dans la dernière partie viscéralement liée au traumatisme national américain en léthargie depuis dix années (depuis THE DARK KNIGHT RISES jusqu’au prochain THOR : THE DARK WORLD, c’est pas très jouasse les gros films… – sauf qu’ici on a Simon Pegg!), JJ Abrams termine son diptyque cinématographique avec brio mais sans forcer. Le jeune padawan est devenu maître, et s’est offert toutes les cartes pour aller de l’avant, vers d’autres galaxies, encore plus lointaines…

3.5 / 5
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