Le Roi Arthur : La Légende d'Excalibur, l'ambition de Guy Ritchie

On connaît Guy Ritchie pour sa filmographie haute en couleurs, son esthétique tapageuse et son petit côté « sale gosse » à l’anglaise qui ne donne pas toujours un résultat… unanime. Divisant public et critiques, le réalisateur anglais passe d’échecs en succès sans avoir de recette établie, si ce n’est le goût du risque. Et dans ROI ARTHUR, il y a du risque, de l’ambition, une bonne dose de mauvais goût au milieu d’un scénario débordant d’idées, de style (assumé) et d’incohérences.

On ne peut pas dire que le résultat est convaincant. Patchwork visuel et narratif partant dans tous les sens (chronologiquement, géographiquement..), ROI ARTHUR est une révision du mythe chevaleresque à la sauce fantasy. LE SEIGNEUR DES ANNEAUX rencontre TRAINSPOTTING sur fond de légende grande-bretonne remixée. Des éléphants géants croisent des moines shaolins, dans un paysage de Mordor où règne un roi maléfique : Arth’ (pour les intimes) et sa bande entreprennent d’accompagner la rébellion, Excalibur à la main, pour reconquérir le trône.

Fascination totale pour l’accomplissement de Guy Ritchie qui ne cesse de proposer. Plus percutant qu’un SHERLOCK HOLMES 2 se perdant dans son récit, ROI ARTHUR a le défaut de ses ambitions : plusieurs récits s’entrechoquent ici entre le destin d’un homme et la guerre en cours, entre récit biblique et style de rue, entre volonté de tout déconstruire et la nécessité de proposer un récit mainstream. Ritchie s’emmêle un peu les pinceaux mais propose, avance, quitte à perdre le spectateur dans ce maelström visuel et musical (excellente bande originale) démonstratif à l’excès, aussi imparfait qu’audacieux.

2.5 / 5
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