Planes

Difficile de ne pas aimer Pixar… Mais depuis leur retour dans le giron Disney, les as de l’animation se font timides. Suites et prequels dans tous les sens, manque d’imagination ou non… Bref, le niveau faiblit, et inquiète. A la vue de ce PLANES, resuçée sauvage de CARS (après CARS 2), on sombre. La petite souris a avalé la lampe qui sautille, et en recycle des morceaux inutiles n’ayant ni le goût ni l’odeur d’un Pixar. La désillusion est totale avec le dernier exemple en date : une erreur a oubliée ?

Dans PLANES, ce ne sont plus des voitures mais des avions qui parlent. On s’y attend avec cet univers. La suite est pourtant absente de toutes surprises : un jeune avion (à l’odeur nauséabonde du gars de la campagne) motivé veut défier les cieux pour participer à une course autour du monde. Principe de challenge, de courage et d’audace, peu importe. PLANES accélère l’histoire sans vraiment s’attarder sur les valeurs à inculquer à son audience (jeune, normalement). Le héros crasseux s’éveille à la société et forcément fait des étincelles (en looping). Dès lors, il devient fréquentable, et les perdants d’odieux loosers bons pour la casse. Même chez les avions animés, c’est dur. Un manque de finesse et de construction de l’histoire par paliers susceptibles de parler à plusieurs générations, PLANES ne fait pas dans la dentelle, et certains aspects simplistes deviennent rapidement douteux (l’armée comme fantasme ultime de la jeunesse ?).

Dans une histoire ponctuée de rebondissements aussi vite expédiés que les émotions baissées au minimum, ce PLANES démontre qu’il aurait du rester un simple DVD à présenter aux fêtes. Comme il le souligne lui-même dans son scénario, l’important est de vendre du produit dérivé. Triste réalité pour cette roue de secours vendue sous licence Disney, et bien loin des Pixar que l’on connaissait.

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