Pattaya

Auréolé de son succès des KAIRA (film et télévision), Franck Gastambide décide de s’émanciper un peu des banlieues en emmenant les mêmes personnages dans une grande quête initiatique… en Thaïlande. Les mêmes codes dans un nouveau décor, voilà la promesse de PATTAYA, suite indirecte des KAIRA qui n’est pas sans rappeler l’ambition qui animait déjà VERY BAD TRIP 2.

On retrouve la même idée, voir la même histoire : trois loosers magnifiques sont embarqués dans une série d’aventure au coeur de la Thaïlande, se confrontant à une culture locale assez particulière. Entre combats free fight de nains, blagues basses du pantalon et un Gad Elmaleh recopié sur ses spectacles, force est d’admettre que l’ensemble ne brille guère pas son originalité. A connaître ce genre de pitreries comiques, les mécanismes sont assez communs. L’histoire avance sans vraiment intéresser, et seuls quelques sketchs un peu osés étonneront. Sacha Baron Cohen ne serait pas jaloux d’un ou deux rebondissements à base d’épices et de toilettes.

Non, si on ne ressort pas en ayant vu une comédie extraordinaire, c’est bel et bien la fougue qui anime Gastambide que l’on apprécie. Venu au cinéma un peu par hasard, beaucoup par travail, voilà un auteur qui ne vient pas des cercles trop classiques, et veut se faire (nous faire) plaisir. En cela PATTAYA n’étonne pas au fond, mais propose quelque chose de largement plus dynamique que la plupart des comédies françaises formatées pour leur futur prime time. On regrettera que cela n’ait pas influencé un scénario un peu trop insipide, mais on pourra parier sur son réalisateur pour s’offrir de nouveaux challenges pour le prochain film.

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